Que la montagne est belle oui... et putain qu'est ce qu'elle peut être casse-couille aussi !
Ce mardi matin je pars en Espagne et comme d'hab j'aspire à passer par le Pourtalet car outre que j'aime bien cette route je déteste la vallée d'Aspe pour passer par le Somport, et j'ai pas envie de payer l'autoroute pour faire Saint Lary-Ainsa ou Bagnères de Luchon-Bossost. Je vois qu'il est sensé faire 2°C au sommet du Pourtalet donc hop hop hop j'y vais sans chaines (ni pneus d'hiver) et vers 10:30 je me trouve au niveau de Pont-de-Camps juste après Artouste, tout va bien. Comme d'hab, c'est là que commencent les emmerdes avec la neige, sauf qu'avec 2°C ça doit être bon. Que dalle ! il faisait -3°C ! ce qui est quand même bien différent ^^ Je décide quand même d'y aller, malgré déjà quelques très grosses frayeurs passées sur les routes enneigées, là j'avais confiance. Donc j'avance petit à petit, jonglant entre la 1ère roulante et la 2nde, aucune adhérence, les freins ne répondent plus du tout, mais je suis sur ma lancée ! je passe les 3 petits tunnels successifs, et là vient en sens inverse une déneigeuse : je me dis "cool", l'engin aura viré ce putain de verglas pour arriver comme il le faut en haut, sur le peu de distance restante. J'arrive à hauteur de l'engin, je dois passer sur son côté et donc je ralentis jusqu'à l'arrêt et là bim ! la cata. Je ne peux plus avancer. L'engin passe tranquille, coupant mon élan et me laisse dans la merde. La déneigeuse n'avait rien enlever sinon tout aplati, rendant la chaussée totalement impraticable pour qui n'est pas équipé. Pas moyen d'avancer. Après moult essais infructueux j'ai donc dû lever le frein à main, et descendre 1,5 km de verglas sans aucune adhérence, en marche arrière, sur des routes plus que sinueuse, la grande classe. J'ai enfin pu faire demi-tour quand la route était plus praticable, ce qui ne m'a pas empêché de faire un tête à queue à 180° un peu plus bas dans un virage glacé.
Du coup je suis passé par une route que j'avais jamais emprunté : le col de Marie Blanque, par Bielle puis Bilhères en Ossau pour rejoindre l'Aspe et le Somport.
Pour l'anecdote je me suis arrêté vite fait à l'Eroski de Huesca avant de reprendre ma route et là je suis tombé en plein sur le regroupement qui se réunissait là afin de commencer les recherches des deux français disparus dans le secteur. Le lendemain je suis cette fois passé par le Pourtalet, j'ai ouvert l'oeil pour voir si je ne voyais pas cette 206 blanche disparue, la route était enfin un peu plus praticable (toujours plus facile de descendre que de monter aussi).
Donc oui, saleté de montagne ! Pourtant j'adore conduire en montagne, quand je descends du Pourtalet à Laruns en pleine nuit je prends mon pied, mais là non, l'horreur. Breeeef c'était l'histoire OSF du genre
Sinon, une question sérieuse : quelqu'un a un fromager à recommander chaudement chez qui je pourrais aller chercher de l'Ossau-Iraty ? je connais une ferme à Rebenacq, c'est pas mal, mais aimerais bien en voir d'autres. Au marché de Pau je me dis qu'il doit y avoir plein de charlantans.