DEMI-FINALE. Largement dominés au rebond, les Palois ont subi une défaite logique (75-66), samedi au Mans. Ils n'auront pas droit à l'erreur, demain soir au Palais des sports, lors du match retour.

Contré. Artur Drozdov (ici face à Kenny Gregory) et ses coéquipiers palois n'auront pas le droit à l'erreur mardi soir contre Le Mans.
PRO A (PLAY-OFF)
Cette fois, le Mans n'a pas failli. Sorti du dernier carré par Gravelines en 2004, éliminé en quarts par Nancy l'an dernier, les deux fois sur le parquet d'Antarès, le MSB a réussi à ne pas se tirer une nouvelle balle dans le pied, samedi face aux Palois dans la première manche de la demi-finale du play-off. Avec un point en poche, les Sarthois sont désormais dans la position du chasseur, avec certes deux matchs à venir à Pau, mais aussi deux cartouches dans le canon.
De leur côté, les Béarnais n'ont plus d'échappatoire. Leur cause n'est certes pas perdue, leur mission pas impossible, puisqu'on sait qu'ils négocient généralement bien les matchs à gros enjeux au Palais des sports, mais ils se retrouvent aujourd'hui dans une situation inconfortable, surtout lorsqu'on reprend les chiffres de cette première manche : 35 rebonds à 28 pour le Mans, 9 interceptions à 5, 10 balles perdues d'un côté, le double pour les Palois, qui n'ont ainsi tiré aucun bénéfice de leur meilleur pourcentage d'adresse dans les tirs (52% contre 36% aux Manceaux) et ont encaissé un partiel de 52-33 entre la 15e et la 40e minute.
Battus au rebond. En tête pendant un peu plus d'un quart d'heure, les hommes de Didier Gadou ont ensuite subi la totale domination d'une équipe sarthoise mieux armée pour la conquête du rebond car plus haute, plus athlétique et plus déterminée. « Au début, c'était opération porte-ouvertes, on n'y était pas du tout, avouait Vincent Collet, le coach manceau. Mais ensuite on a gagné la bataille du rebond, secteur que l'on savait décisif ».
Voir les Palois ainsi dominés sous les cercles n'est pas vraiment une surprise puisque cela avait déjà été le cas deux manches sur trois dans le quart de finale contre les Choletais. Si le duo Alexander-Asselin s'est signalé en tout début de match, il n'a jamais été en mesure après de contrer les intérieurs sarthois. « Les Manceaux viennent capter 16 rebonds offensifs qui leur donnent 17 pts : c'est énorme », reconnaissait Didier Gadou, le coach palois pour qui tout a basculé dans le deuxième quart-temps.
« On est à + 10 quand Kenny Gregory se blesse. A partir de là, le Mans nous oppose une zone match-up devant laquelle on a du mal à mettre le ballon à l'intérieur. A ce moment, on perd le fil conducteur du match et les Sarthois passent devant. A la reprise, ils font un break de huit-neuf points, qu'ils vont conserver jusqu'au bout puisque c'est l'écart final ».
Pour Collet, l'entrée en jeu de JD Jackson, le capitaine aux 37 printemps et sept saisons sous le maillot tango, qui jouait samedi son dernier match à Antarès, a également servi de déclic : « Il a libéré les énergies. Il a été le Monsieur qui a changé le cours du match ».
Et si, comme souvent lors des défaites de l'Elan cette saison, Didier Gadou regrettait avoir été « trop sanctionné puisque nos adversaires tirent 28 lancers-francs et nous 17 », il reconnaissait sans difficulté la supériorité, sur ce match, des Sarthois : « Il faut accepter de perdre devant une équipe qui a bien joué. C'est à nous maintenant, avec deux matchs à Pau, de hausser notre niveau de jeu. Il le faudra pour mériter une belle ».
Une belle, c'est ce que voudrait éviter Vincent Collet, qui répétait dans les couloirs d'Antarès: « C'est tout de suite, c'est maintenant », laissant entendre que son équipe tenterait de profiter de la pression, de la peur de l'élimination qui pèsera sur les épaules paloises mardi pour réussir le K.-O.
(Source : http://www.sudouest.com)