visiteur a écrit :Nobody a écrit :je parlais plutôt niveau sportif : y'a quoi comme autre club pro, tous sports confondus, à 100 bornes à la ronde à limoges ?? à part brive, je vois pas. à la rigueur poitiers en basket et volley (mais à presque 2h de route)
rien qu'à pau, y'en a 2 (2.5 en comptant le foot). 4 dans les PA avec biarritz et bayonne. à ça on peut rajouter dax et mt de marsan plus le TGB et basket landes en ligue féminine.
bref, y'a le choix.
comme dit nix, la mer et la montagne proches sont autant de centres d'intérêts même si le limousin a aussi des atouts de ce côté la mais plus orientés tourisme "vert".
tout ça pour dire que le csp a certainement moins de "concurrence" que l'élan, notamment au niveau sportif.
et puis, si on peut plus chambrer limoges, c'est que vraiment tout fout le camp...
A mon avis, tu te fourvoies totalement dans ton analyse.
L'idée de croire que l'on se fait connaître par l'absence d'autre chose, mode la nature a horreur du vide...
Le phénomène CSP n'a strictement rien à voir avec le fait que ce club soit situé dans une région paumée où il n'y a rien à 200 bornes à la ronde.
Le phénomène CSP c'est que pendant 18 ans, il a fait partie de toute la vie de la ville et qu'il est descendu très en profondeur dans toutes les couches de la population. S'il est descendu dans toutes les couches de la population, c'est grâce à ses résultats européens. Parce que le club faisait parlait bien au delà de la sphère habituelle du cercle de la ville. Quelle que soit ton appartenance sociologique, il était impossible de passer au travers des résultats du club, même en étant relativement "extérieur" à elle, tu savais via les média nationaux que tu vivais dans une ville où un club de basket de premier ordre existait. Et ça, pendant 18 ans, ça marque plusieurs générations... D'où la popularité inoxydable du club, tout au moins actuellement, parce que s'il persiste dans l'anonymat qui est le sien depuis 10 ans, ça finira par passer...
A Orthez, le phénomène est un peu différent, il transcende la petite ville et toute la région alentour parce que comme expliqué par ailleurs, c'est un peu David contre Goliath, même dans un contexte purement franco français (encore qu'Orthez a eu beaucoup plus de régularité européenne que Pau).
Si des clubs comme Nancy, Villeurbanne, Pau, Strasbourg ou d'autres n'ont pas su développer cette ferveur limousine, c'est que ces clubs n'ont jamais su toucher autre chose que des passionnés de sport qui s'intéressent aux championnats nationaux de haut niveau, à des curieux, à des gens sympathisants du sport, bref à une partie somme toute assez limitée de la sociologie d'une ville. Pour ça que dès que les résultats changent, l'aficion déserte.
attention, je n'ai jamais dit que l'absence de concurrence était la seule raison de la ferveur limousine. les résultats sportifs y sont pour beaucoup, là je te rejoins entièrement.
mais il y'a aussi d'autres paramètres.
je ne sais pas si tu as lu mon post suivant :
Nobody a écrit :
tu touches là le coeur du problème : c'est qu'en fait les palois ont reçu en 91 un joli paquet cadeau (le palais) avec à l'intérieur en guise de surprise kinder, un club qui bon an, mal an, tutoyait le haut du classement assez régulièrement. alors c'était tout nouveau tout beau, c'était pas la crise, y'a eu des résultats de suite (un titre dès la deuxième année), ça faisait bien de venir au palais, bref, y'avait du monde dans les gradins, pas mal de jeunes, un peu d'ambiance et le pierrot et le dédé étaient heureux.
là ou ça se gâte, c'est que les spectateur palois, dans leur grande majorité, n'ont pas grandi avec l'élan béarnais. ils ont quasiment découvert le club à pau. ils n'ont pas construit cette Histoire (avec un grand H) commune et dans le même temps, les supporters historiques (orthéziens et landais notamment) ont déserté le palais, sauf quelques irréductibles, pour des raisons de distance parfois mais aussi parce que certains ne se reconnaissaient plus dans ce basket des villes à l'opposé du basket des champs qu'incarnait orthez dans la france entière.
ce que je veut dire, c'est que l'élan n'est pas ancré assez profond affectivement et historiquement dans le coeur des palois, comme il l'était dans le coeur des orthéziens ou comme le csp l'est dans celui des limougeauds.
ce genre de lien se crée dans la durée, parfois dans la douleur mais il faut aussi un élément déclencheur comme celui d'être le david au milieu des goliaths, capable de mettre 25 pts au club de la capitale yougoslave devant 4000 supporters du "village" ou de s'imposer dans la capitale espagnole.
le club de coeur des palois, c'est la section et l'élan aura du mal la remplacer...
je suis persuadé que si on a un élan / csp au palais l'an prochain, on fera pas le plain par contre beaublanc sera chaud brulant...
c'est bien la seule chose que je leur envie.
mon analyse n'est pas si différente de la tienne...
pour moi, il y a plusieurs facteurs :
1) le csp est ancré depuis longtemps dans la ville et au delà. il a construit sa popularité au fil du temps. comme tu le dis : "Le phénomène CSP c'est que pendant 18 ans, il a fait partie de toute la vie de la ville et qu'il est descendu très en profondeur dans toutes les couches de la population." : c'était aussi le cas à orthez, ce n'est pas encore le cas à pau. le sera-ce un jour ??
2) le csp n'est pas descendu sportivement : cela a pu renforcer les liens supporters / club. on se souvient notamment de la souscription lancée par les supporters pour sauver le club. ça a pu créer un sentiment d'injustice et de révolte de la part des supporters qui ont été plus que jamais derrière le club. nous on a que ce qu'on mérite : on a pas gagné 10 matchs on descend en pro B, tout ça n'incite pas les supporters (spectateurs ?) les plus tangents à continuer à soutenir l'équipe.
3) l'absence effectivement de concurrence d'autres clubs pros déjà développé plus haut...
4) les supporters limougeauds nous détestent encore, il n'y a qu'à se balader un peu sur le net pour s'en rendre compte, alors que pour les palois, limoges est une équipe comme les autres ou presque. la "haine" entre les deux clubs est quasiment unilatérale depuis le transfert à pau. ce phénomène est à rapprocher du n°1 ci-dessus.