Deux matchs superbes. Le basket, c'est quand même un bien beau sport !
Un petit regret, quand même, concernant la première demi : Sienne a joué un très beau basket, parfaitement organisé comme à l'accoutumée, mais n'a pas su hisser son niveau de jeu à la hauteur de l'enjeu. Ils ne se sont pas transcendés. Ce qu'a fait en revanche le Maccabi, avec ses joueurs hyper clutchs qui sortent le match de leur vie au bon moment. Derrick Sharp, évidemment, qui est toujours là dans les moments décisifs (comment les Siennois ont-ils pu l'oublier ?

) mais aussi Blutenthal ou, plus surprenant, Alex Garcia.
Quand on voit quand même où en était Tel Aviv avant l'arrivée de Sherf, on se dit que ce dernier est un p... de coach !!! La manière dont ils ont réussi à bloquer les systèmes italiens et mettre Stonerook hors du match, c'est du grand art. Et c'est là sans doute que la moindre expérience de Sienne a payé : ils n'ont pas su se surpasser.
Dans la seconde demi-finale, pendant une mi-temps, Tau a pratiqué un basket de rêve, porté par un Splitter de gala, et sa formidable ligne arrière. Le premier quart était équilibré, malgré la maladresse extérieure des Moscovites, puis la seconde a vu une défense espagnole bloquer complètement l'accès du panier aux joueurs du CSKA qui ont eu le plus grand mal à trouver leur relation intérieur-extérieur. Le duel Anderson - Splitter était énorme, avec tous les coups vicieux visibles au ralenti ! Seul des paniers complètement dingues de Holden (mais quel winner !) ont maintenu le CSKA à flot.
Et dans la seconde mi-temps, quand le cinq habituel du CSKA (avec Holden en bonus) est monté en régime, ils ont montré pourquoi ils constituaient la meilleure équipe d'Europe. Une défense encore plus dure, une attaque hyper calibrée, et le trou fut rapidement comblé. Dès ce moment, je n'avais plus beaucoup de doutes sur le résultat final. Tau s'est accroché avec énormément de combattivité, mais c'était à leur tour de suivre le rythme. La seule inconnue concernait les fautes, la 1ère mi-temps ayant montré que le CSKA souffrait beaucoup sans Langdon, difficile à remplacer.
Enfin, après un passage superbe d'Anderson, le money time a été, comme d'habitude pris en main par Papaloukas et Siskauskas. Mais le résultat était connu. Il faut mener de 10 pts devant pour pouvoir battre le CSKA.
Le résultat de demain, en revanche, me paraît très indécis. Je suis ravi de retrouver un tel clasico à l'affiche. Le CSKA est un ton au dessus, c'est clair, mais le problème sera avant tout mental. Et là, le Maccabi sera solide, tant leur parcours tient du conte de fée. L'euphorie des Jaunes ou le sang froid des Rouges ? En tout cas, cela risque d'être bien beau à voir !
