Une semaine à sept entraînements, il y a belle lurette que ce n’était pas arrivé à l’Elan désormais libéré de ses travaux européens. De quel effet jouera-t-elle ce samedi soir sur le plancher havrais des Docks Océanes ? Du meilleur, espère le staff béarnais dont Jean François Laulhé, l’assistant de Laurent Mopsus estime que les « séances ont été de qualité quand bien même Max Stanic a été arrêté deux jours par une douleur à l’épaule suite à un coup reçu contre Orléans ».
Les partenaires du meneur italo-argentin, qui tiendra sa place, n’en font pas mystère, ils sont arrivés en Normandie avec une idée derrière la tête, celle de poursuivre leur redressement en confirmant leur progrès. Ils n’ont de toute façon pas d’autre alternative et faire un résultat ici aurait d’abord le bon goût d’améliorer leur ordinaire ce qui ne serait pas d’un luxe superflu dans le cadre d’une deuxième journée retour qui ne leur est pas particulièrement défavorable compte tenu du programme de ceux qui restent toujours, leurs concurrents directs. Ainsi Chalon à Nancy, Dijon à Vichy, et Gravelines au Mans n’auront pas une tâche plus aisée que la leur. L’occasion d’un nouveau pas en avant, d’un rapproché avec le ventre mou du championnat, doit donc titiller la bande à Mopsus.
Le « hic » c’est qu’avec ce voyage au Havre, l’Elan monte d’un cran dans la difficulté, et ce n’est que le premier. Sans faire de bruit mais avec régularité les troupes de Christian Monshau ont pris place dans le top 6, s’assurant une participation aux As, la semaine prochaine, tout en s’installant comme l’une des plus redoutables machines offensives, avec des dangers parfaitement répartis même si TJ Thompson, le meneur, reste le baromètre de l’ensemble.
Mais pour l’Elan, ce rendez-vous ne tombe-t-il pas justement à point nommé lui qui, derrière, devra embrayer avec trois matches face à de plus gros morceaux encore : Le Mans, Asvel, Nancy, rien de moins que le podium actuel de la division, excusez du peu !
La manière dont les béarnais vont supporter le test havrais servira donc aussi d’évaluation pour les échéances futures.
Il convient donc que la première pleine semaine de travail au palais débouche sur de nouveaux progrès non pas tant au niveau de l’attaque qui n’est pas un réel problème pour ce nouvel Elan, qu’à celui de la gestion et de la défense. Ce groupe est jeune dans son vécu, mais il est aussi très jeune dans l’esprit et à vouloir trop jouer il ne se ménage aucune frayeur, les fins de matches de Gravelines comme d’Orléans en font foi.
Il y a fort à parier que cette fois, face à une formation qui cultive les mêmes grands principes, l’Elan se laisse embarquer dans un match sans cadenas et délibérément porté sur l’offensive. Les havrais font partie des gâchettes de ce championnat, avec plus de 27 shoots par match pris au delà de la ligne des 6m 25, ils ne font pas encore du Roanne, mais ils sont de ceux qui envoient… C’est là un domaine dans lequel l’Elan se complait lui aussi et a construit le premier doublé de sa saison. Il y a donc un sacré défi dans l’air, même si la meilleure des solutions consisterait à empêcher les normands de prendre feu.
Les ajustements défensifs, c’est eux qui ont aussi occupé les esprits tout au long de cette semaine… Tant il est vrai qu’ils seront les meilleurs garants d’un meilleur compromis, surtout avec le programme à venir.
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Marc DUTHU de SUD OUEST a écrit : [center]Fusillade en vue sur les docks[/center]
LE HAVRE - PAU - Duel entre spécialistes du tir à 3 points
Gilets pare-balles, casques lourds et armures blindées sont conseillés aux spectateurs du duel entre Le Havre et Pau-Orthez, ce soir sur les Docks Océanes. Quelques-unes des plus chaudes gâchettes de la Pro A s'y sont donné rendez-vous pour un affrontement qui pourrait dégénérer en fusillade.
En 2008, Le Havre est en effet l'équipe qui a dégainé le plus souvent derrière la ligne des 6,25 m : 129 tirs en quatre matchs où l'ailier John Cox et le meneur TJ Thompson ont eu, comme souvent, la main très chaude. Roanne (110), Orléans (103) et Paris (100) ont eux aussi atteint ou dépassé la centaine et Pau-Orthez vient en sixième position avec 96 shoots derrière l'arc. Mais de tous les maniaques de la détente, les Palois sont, de loin, les plus adroits : 45 % de réussite quand les Normands plafonnent à 33 % et les Roannais à 40 %.
Adresse contagieuse. Depuis l'arrivée de Jeff Trepagnier et Antonio Graves, début janvier, l'impression prévaut que l'Elan utilise davantage le shoot de loin. C'est faux. Lors des treize premières journées, on comptabilisait 20,7 tirs par match derrière les 6,25 m ; la moyenne de l'Elan new-look s'établit à 24. Trois tirs de plus, la différence n'est pas énorme. Ce qui change, ce sont les tireurs : Trepagnier (29 tentatives), Robinson (24) et Graves (15) se partagent les munitions utilisées avant par Fein, Ferchaud et Young ; et donc avec un taux de réussite nettement supérieur (45 % contre 31 %). Une réussite qui semble contagieuse : Maximiliano Stanic a transformé presque autant de shoots lointains en quatre matchs (7 sur 14 tentés) que lors des douze premiers (9/35).
« Le rôle de Robinson est l'une des clés de notre jeu, analyse le meneur argentin. Antywane s'écarte beaucoup du panier et il ouvre du coup le terrain pour tout le monde. Cela crée des espaces, des positions de shoots meilleures et c'est ce qui explique notre réussite élevée ». « Les joueurs qui sont arrivés ont tous de gros bras et le tir à trois points est aujourd'hui une de nos forces », acquiesce Laurent Mopsus, le coach palois. Pas de pivot dominant et quatre shooteurs en périphérie : ça ressemble au Malaga des années Garbajosa. Un jeu spectaculaire mais à hauts risques, qui ne pardonne pas les écarts. Les trois fois où l'Elan a approché ou dépassé la barre des 50 % de réussite au-delà des 6,25 m (devant Dijon, Orléans et à Gravelines), il l'a emporté, avec une moyenne de 93 pts inscrits; le seul match où il s'est raté (5/22 à Hyères-Toulon), il a perdu et peiné à dépasser le cap des 60 unités.
« Que l'on prenne 24 shoots à trois points par match ne me gêne pas tant que ce sont des tirs construits, appuie Laurent Mopsus. Si on peut exploiter cette force, c'est bien. Le piège, c'est de tomber dans une systématisation du shoot périphérique. Car contre les grosses écuries, comme Le Mans, Nancy ou Villeurbanne, il faudra que l'on trouve d'autres solutions, davantage d'alternance. On a trois semaines pour y travailler ».
D'ici là, le voyage au Havre, qui récupère l'ailier puncheur Wen Mukubu, pourrait donner une nouvelle occasion aux Palois de faire un carton.
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