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PAU-ORTHEZ - NAPLES. -- Cantonné sur le banc en début de saison, Frédéric Fauthoux a retrouvé le chemin des parquets. Pour sa dernière saison européenne, le capitaine salive à l'idée de jouer le Top 16
« Ce serait une belle fin »: Propos recueillis par Marc Duthu
« Tout le monde se donne à fond dans cette équipe », assure le capitaine palois
EUROLIGUE (12e JOURNEE)
« Sud Ouest ». Il ne manque qu'une victoire à l'Elan pour jouer le Top 16. Allez-vous faire durer le suspense ou valider votre billet dès ce soir ?
Frédéric Fauthoux. Dans ce genre de situation, il vaut mieux ne pas jouer avec le feu. Les Napolitains ne vont pas venir en victimes, ils disputent leur qualification eux aussi. Mais depuis le début de l'année, on est beaucoup mieux. On reste sur trois victoires pas volées, avec de belles choses à chaque fois. Il faut continuer sur cette dynamique.
SO:Etes-vous surpris de voir votre équipe réaliser un si joli parcours européen ?
FF: Un peu surpris oui, car l'Euroligue c'est le très haut niveau et on s'y est plantés d'autres fois avec d'aussi belles équipes que celle-ci. Au soir du tirage au sort, en voyant les noms de nos adversaires, je pensais qu'on souffrirait davantage. Mais tout le monde se donne à fond et le basket qui s'y joue, basé surtout sur le demi-terrain, nous convient bien.
SO: Après avoir passé votre automne entre l'infirmerie et le banc, vous avez retrouvé les parquets en début d'année. Vous étiez en manque ?
FF: Oui, même s'il était prévu depuis le début que je tienne ce rôle de troisième meneur, derrière un Américain et Xane d'Almeida qui représente l'avenir. Mais Xane s'est malheureusement blessé et mes performances durant son absence ont apparemment plu à Gordon Herbert. Je suis content d'avoir retrouvé le terrain et la confiance du coach.
SO: Et avant, vous vous sentiez inutile ?
FF: Un peu... Quand on voit l'équipe souffrir et qu'on ne joue pas, on souffre deux fois plus. On se dit qu'on pourrait apporter quelque chose, mais on n'en a pas l'occasion. Au bout d'un moment, tu vas à l'entraînement avec moins d'envie, comme un mec qui est sûr de ne pas jouer du tout. Tu te poses des questions et tu attends un signe qui ne vient pas. Mentalement, il faut être costaud et continuer à bosser en te disant qu'on te redonnera ta chance un jour ou l'autre.
SO: Lors du voyage en bus à Barcelone, vous avez tenu à faire visionner à vos coéquipiers américains des cassettes de matches passés. Pourquoi ?
FF: Je leur ai montré des extraits du sacre en Coupe Korac en 1983, la bagarre contre Limoges lors de la finale 1987 et le sacre de 2003 avec Diaw et les Piétrus. C'était pour leur montrer que l'Elan n'est pas un club comme les autres. L'Elan c'est une histoire, une fierté et une tradition de victoires. Le message c'était de leur dire : « Vous êtes arrivés dans un club qui a beaucoup gagné et qui doit gagner encore. »
SO: Vous tenez le rôle du vieux sage ?
FF: Quand on ne gagnait pas, des joueurs sont venus me voir pour essayer de comprendre ce qui se passait. On les prenait pour des mercenaires. Moi, je voyais surtout des compétiteurs, avec beaucoup de qualités, mais des gars qui ne jouaient pas ensemble. Quant tu as des joueurs de talent, le plus dur à réaliser c'est qu'ils se passent la balle. Et contre Fenerbahçe, l'Aris puis Naples, ce groupe a montré qu'il existait, qu'il pouvait jouer ensemble et transmettre quelque chose de fort.
SO: Vous jouez votre dernière campagne européenne. Seriez-vous comblé par un Top 16 ou rêvez-vous de mieux ?
FF: Le Top 16, ce n'était pas prévu. Jouer un quart de finale serait savoureux, même si ce n'est pas un objectif pour le club. Mais pour moi, rien qu'un Top 16 ce serait une belle fin
2 choses:
-dans le bus pour Barcelone il a choisit de bons extraits de l'histoire de l'Elan (mais la Korac c'était en 84)
-il dit "Et contre Fenerbahçe, l'Aris puis
Naples, ce groupe a montré qu'il existait, qu'il pouvait jouer ensemble " donc Fred a déjà vu le match et on l'a gagné apparemment
Vivement ce soir pour voir ce match charnière car avec la victoire on regarde vers le haut et on est libéré, une défaite et c'est le stress jusqu'à la fin.
La formule de l'EL est quand même bien trouvée car c'est jamais fini!!