Quand la défense va...
L’image des Péones, valeureux voyageurs, entamant, au son de la fanfare choletaise, quelques pas de danse, dans le rond central d’une Meilleraie, déçue mais exemplaire de sportivité, avait quelque peu jaunie… Enfin, depuis le 22 octobre, leur Elan avait-il été capable de transposer son niveau des soirées européennes aux joutes du championnat national, de respecter ses engagements et de ne plus prêter des serments jamais suivi d’effets… Cette image méritait elle aussi d’être dépoussiérée… Elle l’a été, le soir où il le fallait, au risque de compromettre sacrément la course aux play-off, et face à un adversaire pareillement placé le dos au mur, ce qui n’est pas sans rehausser le niveau de la performance des béarnais, s’offrant tout à la fois un bon bol d’air et faisant du même coup à Cédric Ferchaud, de retour à la maison mère, et à Mickael Wright, s’apprêtant à souffler 27 bougies ce dimanche un beau cadeau, même si une fois encore le placide pivot aura pris une part non négligeable dans l’élaboration du succès…
Mais à tout seigneur tout honneur. Donc les lauriers iront tout de go au bloc défensif que l’Elan sut mettre en place 40 minutes durant, et accentuer dans le final, au plus fort de l’indécision d’un match qui mit longtemps à choisir son vainqueur. Car en scotchant les Choletais sous la barre des 60 points, en ne leur autorisant que 25 points lors du second acte et 10 dans les dix dernières minutes, l’Elan a quitté les Mauges en signant sa meilleure performance défensive de la saison… « J’ai vu des mecs se sacrifier pour l’équipe » appréciera Fred Fauthoux, dont la réussite à trois points de la 33ème minute ne fut pas aussi anodine qu’on pourrait le penser … Ne venait-elle pas remettre l’Elan en tête au tableau d’affichage (52-50) en même temps qu’elle annonçait le récital CC Harrison, celui qui allait sortir le match de l’étau dans lequel il était coincé par les deux équipes depuis l’entre deux. C’est plus simple de vous dire que l’Elan eut un avantage culminant à 6 unités (16-10) lors d’un premier quart mené tambour battant sur le plan défensif et que si Cholet reprit la main, ce ne fut jamais que de 5 points (29-24) lors d’un second quart où l’attaque de l’Elan connut de sérieuses difficultés autant de son fait d’ailleurs que de la férocité défensive de l’adversaire. Tout comme Wright l’avait fait d’entrée, JK Edwards vint alors porter le fer près du cercle et l’Elan eut du mal à le contenir. On jurerait presque que Ludovic Vaty fut celui qui y parvint le mieux, Ian Mahinmi payant une fois encore le prix de ses fautes par des allers sans retour sur le banc… Cholet avait donc repris la main et l’Elan dut s’accrocher à un bon passage de Miles (6 points à suivre) pour rester dans la roue (37-42). Le retour aux affaires de Wright et la pression défensive lui permettant à son tour d’inverser la tendance à la demi-heure (47-46)… Mais l’affaire restait chaude, et donnait lieu à un irrespirable chassé croisé, lorsque Freddy Fauthoux remit l’Elan devant (52-50)… Juste derrière sur une trappe ligne de fond, l’Elan gagnait le ballon et, métronome sur la ligne de réparation, Wright ajouta 2 points à son imposante collection (54-50). Il restait plus de 7 minutes à jouer, Cholet n’allait plus marquer que 6 points ! Quand CC Harrison allait redevenir le tueur silencieux, allait venir récompenser l’ensemble de son gros investissement. Trois réussites à trois points les une derrière les autres, dont deux sur la tête de Tchicamboud, vinrent fouetter le filet sans la moindre hésitation (63-54)… Plus 9, autant dire un océan dans ce match fermé à double tour jusque là…Cholet en prit un gros coup derrière la tête et Harrison, toujours, d’un lancer supplémentaire puis Wright sur un rebond offensif terminait le travail (66-54). Les deux hommes n’avaient pas chômé offensivement (41 points cumulés), mais l’impression générale demeurait que c’est bel et bien avec sa défense que l’Elan avait retrouvé le goût du succès loin de ses bases…
L’Elan le sait il faudra repasser le plat…
le 7 / 1 / 2007
(source:
http://www.elan-bearnais.fr/)