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" Le coup de la panne "
NANCY-PAU-ORTHEZ.
Les batteries à plat, les Palois ont calé dans les cinq dernières minutes (80-65) hier, à Nancy. La Semaine des As s'éloigne sérieusement pour les hommes de Gordon Herbert.
PRO A (14e JOURNEE)
Les Palois n'ont pas refait le coup de Kaunas. Mal partis jeudi en Lituanie, ils avaient réussi à arracher deux prolongations pour finalement l'emporter (106-110). Hier, ils avaient encore le mode d'emploi sur eux, mais plus les piles. Un shoot de Tariq Kirksay les a définitivement mis dans le rouge (70-59, 38e). Bilan des cinq dernières minutes : 19-7 pour Nancy. «
C'est dû en grande partie à la fatigue », relativise Xane d'Almeida, l'un des meneurs de Pau-Orthez. «
Mais ce n'est pas non plus la clé du match », précise avec fair-play son entraîneur, Gordon Herbert.
Physiquement à la hauteur de leur réputation, les Nancéiens ont recherché les duels dans la raquette, leur zone de tir préférée, gagnant par la même occasion la bataille du rebond. Mais de très peu (41 contre 39). Il faut dire que Ian Mahinmi, touché, a vite abandonné ses partenaires. « W
right n'a plus marqué un seul point en deuxième mi-temps, se félicite Cyril Julian. C
'était le but recherché ». Au milieu du premier quart-temps, le porte-drapeau des Lorrains a pourtant dû aller se changer les idées sur le banc. Eliminé pour cinq fautes au bout d'une demi-heure seulement l'année passée, le pivot international, contré par Bauer, maladroit aux lancers francs, a commencé par s'arracher ses longs cheveux. Mais il finira fort. «
Les tirs à trois points ne marchaient pas du tout, donc on a insisté à l'intérieur », explique-t-il.
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Spectacle.
L'intérieur nancéein Max Zianveni régale le palais des sports Jean Weille. Pau-Orthez s'incline chez le leader lorrain.[/center]
Et la réussite fuit. Le taux de réussite du leader du championnat restait acceptable (39% en première période contre 14% l'an dernier), mais on attendait mieux de la deuxième attaque de Pro A. Surtout contre la quinzième défense (20-17, 10e). Mais déjà, l'énergie consommée par les Béarnais en défense semblait leur jouer des tours. Avant la pause, Miles et Johnsen manquent ainsi cinq de leurs six tentatives. Seuls Wright et Greer avaient mis plus de deux paniers. C'est dire. La palme revenait malgré tout aux shooters : 8% de réussite côté palois, soit un sur douze, à l'actif de Fauthoux. A ce rythme, les vainqueurs de Kaunas pouvait difficilement crier à l'injustice en regagnant les vestiaires (41-30, 20e).
En s'appliquant un peu plus face au cercle, ils allaient refaire leur retard en même pas deux minutes, grâce à un 7-0 (43-43, 24e). Le spectacle n'étant pas toujours au rendez-vous, l'incontrôlable Zianveni se chargea de mettre un peu d'ambiance. Auteur d'un dunk sous le nez de Bauer, le joueur du SLUC alla narguer l'Américain, sourcils contre sourcils, ce qui ne fut pas du goût de Greer et des arbitres. Après avoir cédé les deux premiers quart-temps, Pau-Orthez remporta le troisième de justesse (55-45, 30e).
Le bourreau serbe. Mais en embauchant il y a quelques jours le meneur Milisavljevic pour compenser la longue indisponibilité de Linehan, les dirigeants lorrains ont eu le nez creux. Pour son premier match en Pro A, le Serbe n'a mis que des paniers importants, forçant son coach à le laisser sur le terrain. C'est peut-être ce qui décontenança son vis-à-vis, Aaron Miles, qui se prit la tête entre les mains après un ratage spectaculaire à trois minutes de la fin, un tir dans les bras de Hayes, alors que Pau avait encore une toute petite chance. Cet acte manqué coupa les jambes déjà lourdes de ses coéquipiers, qui préférèrent en rester là (80-65, 40e).
(Source :
http://www.sudouest.com)
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" En panne sèche sur la fin "
Ils sont, comme jeudi soir, partis de loin les béarnais… De moins 13 plus précisément (33-40), l’avantage des nancéens s’étant solidifié dans la raquette, à partir du premier mini-break du match lorsque Soliver et Banks, derrière l’arc, obtenaient le décrochage de l’Elan (20-27, 13ème). Jusque là même si l’impact intérieur de Julian et Mc Clintock était sensible, même si le jeu rapide était réservé aux lorrains, l’Elan n’avait pas lâché prise. Sur un panier primé, son premier de sa saison, de cap’tain Fauthoux, entré dans le cinq du second quart, l’Elan regardait même le SLUC dans le blanc des yeux (20-20).
Et puis la blessure de Ian Mahinmi (déchirure ?) obligea Gordon Herbert à composer dès la deuxième faute frappant Michael Wright. Il envoya Rupert à son relais. Nancy se fit un devoir d’appuyer, bien sûr, là où l’Elan souffrait et Kirksay participa activement à la construction du capital des locaux (41-30 au repos, 43-30 dès la reprise…)
C’est de là que l’Elan coutumier du fait cette semaine, prit un nouveau départ avec dans le rôle du leader offensif, un Ricardo Greer retrouvant une adresse quelque peu écornée en Lituanie et la mettant au service d’un punch qui lui ne se dément pas souvent… 8 points du dominicain, sonnèrent le réveil d’un Elan en panne d’adresse jusque là (1 sur 8 à trois points), un réveil cinglant puisqu’au bout d’un 13-0 sans bavure, l’Elan était sur la même ligne que son rival (43-43, 26ème).
L’effort, valeureux, ne fut pas payé en retour. Peut-être même trop présomptueux de ses forces, l’Elan durement puni par une troisième faute offensive de Wright essuya un avis de tempête. Le smatch rageur et chambreur de Zianveni sur Bauer amorçait en effet la parfaite réponse du berger à la bergère. Un 2-12 tout aussi virulent renvoya l’Elan dans les cordes (45-55, 30ème) et s’il ne mit qu’un genou à terre, il était tout de même touché…
Au départ du dernier quart donc on le retrouva têtu, volontaire, et toujours aussi bien pris en charge offensivement par Ricardo Greer . Il remit le couvert pour de nouveau s’inviter à la table des prétendants, nous en étions à la mi-temps de ce quart temps (58-61, 59-63, 35ème). On l’a dit, Ricardo Greer sous les panneaux adverses s’occupaient de pratiquement tout, trop peut-être, mais ni Johnsen ni Bauer ne retrouvèrent leur coup de patte du dernier match et pour ce qui était de trouver Michael Wright à l’intérieur ce ne fut pas hélas une priorité béarnaise (pas un shoot dans ces dix minutes pour le pivot). Le dominicain comptabilisait alors 10 unités de plus à son compteur mais le rush resta lettre morte…
L’Elan revenu pour la deuxième fois de l’après midi allait disparaître de la même manière, en essuyant un K.O sévère… Nancy n’eut en fait qu’à se baisser pour venir cueillir les boulettes des béarnais aux bottes désormais lourdes sans doute, mais surtout à l’esprit complètement embrumé.
Au delà des conséquences du match précédent et sans doute y en eut-il, il faut bien reconnaître que l’image de ce final n’est pas flatteuse et gâche les méritoires efforts consentis.
Puisqu’à l’heure de visser ce match qui n’était pas encore perdu, loin s’en faut, au moment de se mobiliser pour tenter un dernier coup de force, l’Elan fit une moisson d’erreurs. Le Sluc n’aurait plus d’obstacle sur son chemin d’autant que comme souvent dans ces cas là, l’arbitrage s’en alla dans le sens du vent. De tirs en première intention en tirs forcés, de balles perdues en balles perdues, les béarnais tombèrent dans un basket champagne de mauvaise aloi dès lors qu’ils ne rentraient plus rien… La panoplie ce qu’il ne faut pas faire était parfaite par ailleurs: manque de patience, oubli du secteur intérieur, repli défaillant. S’il lui restait quelques forces dans les jambes, l’Elan n’avait plus sa tête. Plus du tout.
Deux minutes et demi plus tard, il payait l’addition de tous ses maux : moins 13 (59-72), comme à la reprise….
Sauf qu’il ne restait plus le temps cette fois de remettre les troupes en ordre de marche et que le fil conducteur avait lâché.
Nancy alla, guilleret, soigner son succès… Succès trop large, certes, par rapport à l’intensité du combat, mais l’Elan devra aussi apprendre à gérer ses forces et ça passe sans doute par la
gestion des ballons.
(Source :
http://www.elan-bearnais.fr)
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" La griffe des Cougars "
Nancy a imposé son physique et sa défense pour conserver sa place de coleader.
CHALON n'a pas goûté à la solitude du leader bien longtemps. Une semaine après la claque parisienne (66-69), Nancy a en effet réaffirmé son autorité en Championnat et conservé son fauteuil de coleader en corrigeant Pau hier à Gentilly (80-65).
Le score final apparaît sûrement sévère pour les Béarnais mais il traduit tout de même le niveau défensif dont peut se prévaloir le SLUC 2006-2007, supérieur dans l'intensité à ce qu'il produisait les saisons précédentes. C'est évidemment rassurant pour les Cougars, meurtris mais pas amputés par la blessure de leur chien de berger John Linehan, il y a deux semaines.
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Un seul joueur ne peut à lui tout seul imposer sa défense. Nous y sommes tous associés, collectivement ", remarquait l'âme du SLUC , Tariq Kirskay, auteur une nouvelle fois d'un match colossal , qu'il magnifia dans le
money time par un tir primé dans le coin, suite à un décalage di joker serbe Branko Milisavljevic.
Le poignet de l'ailier naturalisé scellait définitivement ce choc de titans (70-59, 38e) qui vit Pau boucher deux fois un écart en deuxième mi-temps avant de capituler.
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" Mahinmi blessé "[/center]
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Je suis le capitaine. C'est mon boulot de prendre les responsabilités en fin de match ", commentait Kirskay soufflant que le match remporté face à Bamberg mardi dernier en Coupe ULEB avait constitué une sorte de répétition générale, les Allemands , très américanisés, présentant une équipe assez similaire dans son articulation et son volume physique à celle de l' Elan Béarnais. "
On a su reproduire ce qu'on avait bien fait l'autre soir ", appréciait-il. Ce panier " guillotine " suivait une série de possessions paloises repoussées, refusées même par la défense lorraine. Celle-ci limite cette année l'adversaire à 69,7 points (2e derrière Clermont à la moyenne de points concédés), une vraie nouveauté dans la panoplie d'une é^quipe dont les talents offensifs sont multiples.
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Sans John, on met moins de pression sur la montée de balle, on change notre manière de défendre. Mais on a réussi à les museler à l'intérieur, là ou se trouvaient les duels ", analysait Cyril Julian, heureux de "
prouver qu'une belle équipe de Coupe ULEB peut jouer une équipe d'Euroligue ".
En panne de réussite extérieure face à la zone béarnaise, le SLUC subit d'abord le jeu rapide de l'Elan, qui lui permit de boucher un premier trou juste après la mi-temps (de 43-30 à 43-43), puis trouva la solution à l'intérieur, grâce à Cyril Julian, Max Zianveni et surtout Dan McClintock, dont l'envergure et la mobilité posèrent problème à Michael Wright. D'autant que Ian Mahinmi fut stoppé par une blessure consécutive à un saut et ne put revenir en jeu après un premier passage une nouvelle fois assez stérile. Le jeune pivot passera une échographie aujourd'hui mais les Palois craignaient une élongation à la cuisse gauche. "
Cela va peut-être donner l'occasion à Ludovic Vaty (le jeune pivot de 18 ans, champion d'Europe juniors)
de jouer cette semaine ", relevait Gordon Herbert, moins remonté que d'habitude contre ses troupes.
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" Les As s'éloignent de Pau "[/center]
Au retour d'un voyage très perturbé à Kaunas, après avoir passé la journée de vendredi dans les avions et les aéroports, Pau a en effet montré un visage de combattant. Mais il n'a pas suffi, une fois de plus, dans ce championnat que l'Elan ne parvient décidement pas à domestiquer, concédant un hutième revers en quatorze matches, qui l'éloigne presque définitivement de la Semaine des As, offerte aux huit premiers de la phase aller et dont Nancy, organisateur, sera forcément le très grand favori. "
Même en gagnant les trois derniers matches , cela pourrait ne pas être suffisant ", admettait Gordon Herbert , plus contrarié par les pépins physiques ramenés de Lorraine que par la défaite et l'adieu quasi officiel aux As. Mahinmi, mais aussi Aaron Miles (contusion au molet) et Cédric Ferchaud (contusion à la cuisse) ont été en effet victimes de l'intensité d'une rencontre aussi sucrée que salée, à laquelle les Cougars ont imprimé leur griffe, provoquant des ecchymoses mais aussi dix-sept balles perdues. "
Ils ont gagné la bataille intérieure mais on a joué dur, en faisant les efforts. Simplement, on perd contre une très forte équipe, qui joue un beau basket collectif ", constatait Herbert, très élogieux vis-à-vis du SLUC. Mais qui n'a toujours pas de réponse à apporter à la grande énigme de cet automne , à savoir le contraste saisissant entre le Pau de fer européen et le Pau de terre franco-français.
(Source : L'EQUIPE)
(Source : L'EQUIPE)