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" Option Europe "
PAU-ORTHEZ.
Vainqueur après prolongations jeudi, à Kaunas, l'Elan a franchi un pas important vers le Top 16.
EUROLIGUE (7e JOURNEE)
Bons à l'export. L'étiquette est maintenant bien collée sur les valises européennes de l'Elan Béarnais. En arrachant jeudi soir le premier succès de l'histoire du club à Kaunas, le troisième (110-106) hors de leurs bases en quatre déplacements, les Palois ont confirmé que les voyages leur allaient bien au teint. Avec un bilan positif (4 victoires pour 3 défaites) à l'issue des matches aller, les voilà sur le podium du groupe C avec deux victoires d'avance sur Istanbul et Naples, cinquièmes ex aequo
(1) .
Mais, avant d'enfoncer un peu plus le Zalgiris d'Arvydas Sabonis dans la crise la presse lituanienne annonce Bozidar Maljkovic pour remplacer le coach Ainars Gabatskis démissionné le week-end dernier , l'Elan s'est compliqué la tâche au-delà du raisonnable. Défense hors sujet, attaque en vrac : le chantier était grand ouvert après dix minutes (12-26). Comptant jusqu'à quinze longueurs de retard (32-47, 18e), l'Elan limitait les dégâts grâce à Britton Johnsen (14 points et 5 rebonds avant la mi-temps) mais les 51 points encaissés à mi-parcours n'auguraient rien de bon.
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Mike Bauer,
l'élément déclencheur du réveil palois face à Kaunas.[/center]
L'Elan aux deux visages. C'est au retour des vestiaires que les Palois remirent l'outil sur le travail en défense, trouvant des solutions de l'autre côté du terrain avec un Aaron Miles clairvoyant et enfin adroit (21 points à 7/10). «
C'est le succès d'une équipe qui a eu honte à la mi-temps », avouait Ricardo Greer. Mais le véritable catalyseur de la révolte fut un Mike Bauer intenable (25 pts à 9/10, 4 rebonds, 2 contres). «
Il a changé le match à lui tout seul, il a donné de l'énergie et le sens du combat à l'équipe », reconnaissait son coach Gordon Herbert.
S'engageait alors un match un peu foufou. «
Du basket comme en Chalosse », souriait Laurent Mopsus, l'assistant d'Herbert. Une salle chauffée à blanc, des retournements de situation, des shoots impossibles qui fouettent le filet, un tempo pas toujours contrôlé : on se serait cru, c'est vrai, dans les arènes de Pomarez un soir de mai. «
Mais je ne connais pas de clubs landais avec un intérieur du niveau de Wright », répondait l'Horsarrois Frédéric Fauthoux.
Bien défendu par Tanoka Beard en première mi-temps, le pivot américain réalisa un travail de titan dans les vingt dernières minutes. Sa puissance pour prendre position sous le panneau, son opportunisme et son sang-froid (10 de ses 30 points dont 4 lancers-francs durant les prolongations) eurent raison de tous ses adversaires directs. «
Le basket est un drôle de sport, où vous pouvez jouer deux matches complètement différents dans la même rencontre, souriait-il.
On a manqué d'intensité en première mi-temps puis on est revenus en équipe, étape par étape. A la fin, j'ai mis les points parce que c'est le jeu qui le commandait. Mais je n'ai fait que mon job. »
Du bon boulot ! Avec cette victoire, Pau-Orthez s'ouvre un peu plus la porte de la qualification pour le Top 16. A condition de profiter d'un calendrier favorable (réceptions d'Istanbul, Salonique, Naples et Kaunas) au retour. C'était le souhait de Frédéric Fauthoux jeudi soir en Lituanie : «
Maintenant, il faut confirmer à domicile ce qu'on montre à l'extérieur. Pour ne pas gâcher notre chance et pour rendre la confiance à nos supporters qui n'ont pas toujours été gâtés cette saison. »
(1) Les cinq premiers des trois groupes et le meilleur sixième sont qualifiés pour le Top 16.
(Source :
http://www.sudouest.com)