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" Une leçon d'italien "
Englués dans la défense de Trévise, les Béarnais n'ont jamais pu se libérer et ont rechuté à domicile.
LE CHAMPIONNAT d'Italie n'est peut-être pas ce qu'il était, mais son monarque en titre, Trévise, demeure un sacré client. Le champion transalpin a en effet livré un précis d'efficacité, défensif et offensif, hier au Palais des Sports, réfrigérant un Elan Béarnais dont la petite embellie enregistrée la semaine dernière est déjà contrariée.
Ce deuxième échec à domicile en Euroligue, après Barcelone, peut s'apprécier comme un joker abandonné à une belle équipe. Il témoigne aussi de la fragilité collective de Pau-Orthez, qui n'a pu imposer son jeu alors qu'il avait retrouvé un peu de confiance ces derniers jours. "
On a manqué de grinta, de folie. Il aurait fallu les prendre à la gorge. Quand on laisse s'installer une équipe comme ça, c'est fini. Sa défense a embêté du monde ces derniers temps (42 points laissés à l'Aris Salonique la semaine dernière).
Lorsqu'elle tourne, c'est très fort. Et en plus, c'est tombé de loin.... " admirait Thierry Rupert au sujet de ce Benetton parfaitement taillé, qui a construit son succès à partir de sa défense, de sa conbativité aux rebonds et d'une impeccable adresse extérieur derrière l'improbable Marco Mordente.
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Il va falloir ratrapper ça à Kaunas la semaine prochaine. On est plutôt bons à l'extérieur en Euroligue (succès à Istanbul et Naples, courte défaite à Salonique)
mais il faudra aussi être meilleurs à la maison si on veut espérer le Top 16 ", ajoutait-il. Car la place dans le grand manège se jouera certainement à domicile puisque Pau recevra quatre fois lors des cinq derniers matches.
" L'incendie Mordente "
Hier, l'Elan n'a jamais été en mesure de s'opposer au jeu italien. Alerté par l'enjeu et la fraîcheur retrouvée de son équipe, le Palais s'était rempli pour la première fois depuis longtemps, mais c'est Trévise qui n'a cessé de dicter sa loi. Grâce à une règle défensive méthodique, ciblant d'abord Michael Wright, pris dans les trappes sous le panier.
Le pivot Américain ne trouvant aucun soutien extérieur (0 sur 5 à 3 points, 18e), Pau n'est jamais parvenu à se libérer avant la pause, à l'exception de quelques contre-attaques et d'un passage façon bulldozer de Ricardo Greer.
A l'inverse, les champion sd'Italie qui avaient aligné Marcus Goree , diminué (touché à la jambe droite), dès le départ, se régalaient dans le jeu de transition, trouvant des shooteurs bien esseulés, le teigneux Marco Mordente et l'ancien Villeurbannais Terrel Lyday, qui combinaient une fiche presque parfaite à longue distance (5 sur6) à la pause, raison majeure de la petite envolée trévisane (37-27) dans le deuxième quart. Deux coups de patte de Britton Johnsen colmatèrent brièvement la fuite (34-39 à la mi-temps) mais les problèmes resurgirent aussi vite.
Car la défense verte, au grè de ses variations (zone, zone match-up), laissait toujours aussi peu de respiration au jeu de position, renvoyant toutes les tentatives de fixation. Touché au genou droit (béquille à première vue), CC Harrison abandonnait définitivement ses coéquipiers et l'inévitable Mordente déclenchait un nouvel incendie , avec 8 points à la file en fin de troisième quart (52-61).
Tous les gestes de l'arrière international italien (100%) semblaient attirés par un aimant, à l'image de toutes ces balles de raccroc récupérées au sol systématiquement par Trévise, pour qui Spencer Nelson délivrait le courant électrique.
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On est apparus fatigués, sans l'énergie, l'intensité qu'il fallait. A chaque fois qu'on revenait tout près, ils récupéraient les ballons qui traînaient et nous collaient un tir à 3 points derrière ", constatait Gordon Herbert, faisant allusion à ces douze dernières minutes durant lesquelles l'équipe de la famille Benetton raccomoda toutes les balles en suspens. Elle projeta Pau, passé en zone, dans les cordes aux abords des cinq dernières minutes (61-75) après un 13-2 ficelé par deux tirs primés de Lydau et Zisis.
Rebond abandonné, l'Elan ne peut même pas sauvegarder un petit écart. Mais Trévise, s'il conserve ce niveau-là, sera vite intouchable au classement.
(Source : L'EQUIPE)
" Pas vraiment la dolce vita "
PAU-ORTHEZ - TREVISE.
Les Palois ont cédé pour la deuxième fois de la saison à domicile en Euroligue (73-86). L'adresse infernale des Italiens derrière la ligne à trois points a brûlé tous leurs espoirs.
Mike Bauer prend le dessus sur la défense italienne mais c'est à l'extérieur que Trévise va faire la différence.
EUROLIGUE (6e JOURNEE)
Après leur succès à Naples, les Palois voyaient presque la vie en rose. Il leur aurait suffi de battre Trévise, hier soir, pour être certains d'afficher un bilan positif avant même le dernier match de la phase aller, jeudi prochain à Kaunas. C'est manqué ! Comme Barcelone, lors du match d'ouverture, les Italiens ont imposé leur loi, hier soir au Palais des sports.
Abonné au Top 16 depuis sa création en 2001, Trévise n'est pas de ceux qui traînent en route. Après deux premiers voyages impossibles (à Moscou et Barcelone), les Transalpins avaient coché le rendez-vous palois. La preuve : Marcus Goree était bien là. Pas en survêtement, pas en spectateur, mais sur le parquet et dès l'entre deux. Si le staff médical trévisan avait fait le maximum pour soigner sa blessure à la jambe droite, c'est que David Blatt n'imaginait pas une seconde devoir se passer de son pivot. Sans lui, la voie aurait été libre pour Michael Wright. Avec Goree, l'ancien coach du Maccabi, savait tenir le rempart idéal pour protéger son panier.
Rupert aérien. Face à son jumeau, fort du haut du corps et aussi puissant que lui, Wright n'eut pas ses aises. Mais cela n'empêcha pas l'Elan de prendre le meilleur départ. Car pendant que les deux pivots usinaient dans la soute, Thierry Rupert déployait ses ailes : une claquette au rebond offensif, un panier à mi-distance, un contre sur Zizis suivi d'un dunk et Pau-Orthez s'ouvrait joliment le chemin (14-8.). Mais son moteur s'arrêtait net et l'ancien Villeurbannais Terrell Lyday, qui claquait deux tirs derrière les 6,25 m, le doublait sans se retourner (14-18.).
Et Trévise continuer de faire chauffer ses petits pistons : Marco Mordente, qui rajoutait deux shoots primés dans le second quart-temps, Nikolaos Zizis, en pénétration, puis à nouveau Lyday. Les Palois, qui ne trouvaient que le lion Ricardo Greer pour défendre le morceau se retrouvaient contraints de courir derrière leur proie, tantôt très près (22-23), tantôt très loin (25-33 puis 27-37).
Le temps de souffler et de voir un spectateur empocher un chèque de 500 euros en réussissant un tir du centre du terrain - «
donnez-lui un maillot », entendit-on dans les tribunes, rapport au 1/6 affiché par les Béarnais dans les tirs primés contre 6/12 aux Italiens -, le temps de passer par les vestiaires donc et la course-poursuite reprenait : Aaron Miles scorait derrière la ligne (42-43), mais Matteo Soragna doublait la mise (42-49, 25e).
Mordente comme Buffon. Et Trévise gardait la main chaude tout au long de ce troisième quart-temps, Marco Mordente trouvant les trajectoires parfaites : en tête de raquette, alors qu'il venait de sauver un ballon en effectuant un plongeon digne de Gianluca Buffon; dans le corner pour le dixième tir primé des Transalpins, soit quasiment la moitié de leur points à cet instant (52-61, 30e).
Que pouvaient faire les Palois, sinon espérer que la réussite de leur rivaux baisse dans le quatrième quart-temps. Leurs prières n'étaient pas exaucées, d'autant moins qu'ils se mettaient à pécher en attaque, perdant deux occasions de shoot (violation des trois secondes et balle perdue) alors qu'ils s'étaient à nouveau approchés très près des Trévisans (59-62, 33e). La suite était écrite d'une encre limpide : deux nouveaux tirs alleluia de Lyday et Zizis venaient mettre fin au suspense (62-75, 36e) et remettre l'Elan à sa place. Mais quatrième derrière un trio nommé Moscou, Barcelone et Trévise, ce n'est déjà pas si mal.
(Source :
http://www.sudouest.com)
LA REPUBLIQUE DES PYRENEES
" Des shooteurs italiens al dente "
Grâce à une insolente réussite , le Benetton inflige sa troisième défaite européenne à un Elan mené plus de 30 minutes.
La dernière marche du podium de la poule C est ce matin occupée par Trévise. Rien à redire. Et l'Elan n'a pas non plus à rougir de son bilan, équilibré (3 victoires - 3 défaites), avant d'en terminer avec les matches aller la semaine prochaine à Kaunas.
Pour n'avoir pas pu contenir l'impressionnante batterie de shooteurs italiens, l'Elan qui rêvait de s'offrir un autre grand d'Europe , a couru derrière le score la plupart du temps, concédant finalement 14 points de plus que sa moyenne défensive en Euroligue.
Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de cet échec implacable.
Devant une salle quasiment comble, la qualité de l'entame paloise face aux quintuples champions d'Italie, finalement tout heureux d'aligner avec Goree un de leurs atouts majeurs, laissait pourtant augurer d'une soirée délicieuse. Rupert, présent au rebond, au contre et à la marque, démarrait pied au plancher (10-4, 4e), concrétisant le travail d'une équipe locale portée par des jambes de feu. Miles (4 passes dès le repos) se mettait au diapason, apportait lui aussi du rythme et, en sortie de banc , " Dragster " Greer faisait le reste (14-8, 7e). Rien à redire, sauf que....
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" Quel numéro "[/center]
La défense béarnaise, à l'extérieur surtout, ne se hissait pas à la hauteur de l'évènement. Ainsi voyait-on l'ex-Villeurbannais Lyday s'installer dans son jardin, face au panier, pour frapper deux fois et apporter avec Mordente sa pierre au 10-0 bâti vite fait bien fait par Trévise (14-18, 10e). Avec un cinq inédit, sans le moindre américain, l'Elan attaquait le 2e quart-temps sur des bases toutes aussi incertaines (18-23, 13e).
Obligeant Pau-Orthez à jouer sur demi-terrain, la défense collective des Italiens pouvait allors pleinement s'exprimer. Wright (2/7 aux tirs) en faisait les frais. Son alter ego, Goree, s'essayait dans le même temps avec bonheur derrière l'arc de cercle, aussitôt imité par Mordente. Après 4 points consécutifs de Nelson, le Benetton s'octroyait une vance désormais substancielle (27-37, 18e). Et comme il fallait attendre 18 minutes pour voir les Palois, des mains de Johnsen , rentrer enfin leur premier panier primé (30-37), l'affaire ne s'engageait pas au mieux.
Bien sûr, dès la reprise, Miles connaissait lui aussi un brin de réussite longue distance (42-43, 23e) , mais ce n'était qu'un feu de paille. Un épiphénomène même si on veut bien considérer l'époustouflant numéro d'adresse de la paire Soragna - Mordente (20 points cumulés 10 minutes) servie par la qualité du jeu de passes italien.
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" Wright le forçat "[/center]
Fautes d'autres solutions dignes de ce nom (3/11 trois points et un banc improductif), l'Elan s'en remettait alors en attaque quasi exclusivement au forçat Michael Wright (48-53) pourtant bien ciblé par les défenseurs verts. Mais c'était trop peu pour impressionner un garçon de la trempe de Mordente qui, chaud comme la braise, dégoupillait sa 5e grenade sous une pluie de décibels (52-61, 29e) juste après avoir croqué le pauvre d'Almeida à pleines dents.
Brutalement retombé sur terre, éjecté de son piédestal tout neuf apr un véritable collectif de haut niveau européen, Pau-Orthez ne pouvait plus guère que s'en remettre au ciel. Espérer par exemple que la courbe d'adresse des Italiens s'infléchisse un tout petit peu. Mais ce voeu restait pieux et l'Elan allait, jusqu'au bout de la nuit, continuer à buter encore et toujours sur la zone du Benetton.
Goree (panier bonifié au lancer) renvoyait à 10 longueurs (59-69, 33e) un club béarnais impuissant face à tant de maîtrise et une si insolente réussite (53% au final : 14 sur 28 à 3 points). Et quand Zisis venait à son tour poser une banderille (61-75, 35e), donnant bien avant le buzzer plus de consistance encore à l'orgie offensive des Italiens, le fossé entre les deux formations apparaissaient très large.
L'espoir d'un retour dans le Top 16 continental ne s'est pas éteint hier soir, mais l'Elan connaît désormais mieux encore ses rivaux directs pour la qualification. Trévise n'en fait pas partie.
" Ils ont dit "
Pierre Seillant : "
La sortie de CC (Harrison)
a désorganisé l'équipe. Derrière, la différence se fait à trois points ou Trévise a tout simplement été impressionnant. Il faut savoir s'incliner face à meilleur que soit car Trévise est vraiment une très belle équipe qui terminera dans les trois premiers du groupe. On s'est bien battus même si parfois on s'est montré un peu emprunté. Nous avons grillé un petit joker car au retour nous recevrons quatre fois. A nous de ne pas gâcher les occasions qui se représenteront. Rien n'est hypothéqué quant au Top 16 ".
Gordon Herbert : "
Trévise a parfaitement fait bouger la balle. C'est un très beau basket que les Italiens ont proposé. Je suis un peu déçu de la perte de plusieurs balles au début du 4e quart-temps, car derrière, on les paye cash. Mon équipe est un peu fatiguée. L'énergie a fait quelque peu défaut ".
Thierry Rupert : "
Ils ont été insolents d'adresse. Nous, il nous a manqué l'étincelle offensive qui aurait permis à la salle de s'embraser. La solution était de leur sauter à la gorge comme on l'a fait au début avant qu'ils ne posent véritablement leur basket. Maintenant, restons positifs et partons à Kaunas pour ratrapper notre bourde ".
Aaron Miles : "
C'est vrai qu'on a vu une belle équipe de Trévise, mais nous aurions dû mieux nous en sortir. On laisse trop de balles aux Italiens. On leur abandonne aussi des rebonds importants et puis on concède trop de paniers extérieurs à cause de notre laxisme en défense. Nos adversaires ont su en profiter ".
Ricardo Greer : "
On a eu l'opportunité de battre Trévise, mais nous n'étions pas assez concentrés en défense après avoir pourtant mis le feu d'entrée de match. Ensuite, on a perdu de notre dureté défensive. Il ne faudra pas se relâcher autant à Kaunas. Et puis, c'est vrai que Trévise nous a mis une averse de paniers à 3 points ".
David Blatt : "
On vient de jouer ce qui est vraiment notre meilleur match à l'extérieur. Bravo à mes joueurs, notamment Mordente qui est un sacré shooteur. Merci aussi à Goree qui a accepté de jouer en étant blessé. Mon équipe a un gros mental, on l'a vu ce soir en défense ".
(Source : La République des Pyrénées)
Classement général provisoire :
http://www.euroleague.net/main/standings