" Mieux mais pas parfait "
APRÈS ÉLAN-ORLÉANS.
Les Palois commencent à remonter au classement. CC Harrison a retrouvé son shoot alors qu'Aaron Miles a été très maladroit.
Thierry Rupert et Xane d'Almeida.
L'Élan a repris ses bonnes habitudes en ajoutant, samedi devant Orléans, une troisième victoire à sa série en cours en championnat. Un succès qui lui permet de se dégager du bas du classement et de rallier le ventre mou où se tiennent une demi-douzaine d'équipes.
Les plus. Si les promus orléanais ont pu avoir l'impression d'exister dans ce match, les Palois n'en ont pas moins imposé leur loi.
Leur pressing défensif, en début de match, a complètement submergé les hommes de Philippe Hervé. Et leur défense, excepté le deuxième quart-temps, fut très dissuasive : empêchés d'approcher le panier, les Orléanais se sont retrouvés contraints d'arroser de loin, sans trop de réussite et n'ont inscrit que 31 pts en deuxième mi-temps.
Les shooteurs palois, eux, furent plus adroits parce que mis dans de meilleures conditions. CC Harrison, en panne de réussite depuis le début de la saison (38 %), a retrouvé un poignet plus sûr. Mike Bauer, un peu tendu au début _ il lui fallait justifier le choix fait par Gordon Herbert de le préférer à Britton Johnsen _, a lui aussi aidé à creuser l'écart en deuxième mi-temps.
Autre satisfaction : la production de Michael Wright, toujours très rentable (12 pts, 5 fautes provoquées, 3 interceptions) en dépit d'une cheville qui le handicape toujours dans ses déplacements.
Les moins. Il y a bien sûr ce deuxième quart-temps abandonné aux Orléanais. «
Pas de défense, pas de rebond, pas d'intensité et des paniers faciles offerts à nos adversaires : ce n'était vraiment pas bon, reconnaissait Gordon Herbert.
C'est un problème qui revient à chaque match et il va falloir que l'on étudie cela de très près. Depuis le début de la saison, nous n'avons pas encore joué 40 minutes avec l'intensité nécessaire. C'est pourtant ce vers quoi nous devons aller maintenant ».
Autre souci : la production insuffisante d'Aaron Miles. Recruté dans un rôle d'organisateur-passeur, le jeune américain a forcé beaucoup trop de shoots. Après trois matchs, il affiche à peine 32 % de réussite (11/34 au tir) et 3,5 passes de moyenne. S'il fut effectivement le « sauveur » à Villeurbanne, Miles doit prendre conscience que cette équipe, désormais rééquilibrée, a besoin d'un passeur davantage que d'un scoreur à son poste.
A noter enfin la blessure de Ludovic Vaty, qui s'est donné une entorse de la cheville à dix secondes de la fin du match des espoirs. Trop bête?
Le prochain match. Les Palois s'envoleront tôt (6 h 40), demain matin pour rallier Istanbul où ils affronteront Fenerbahce-Ulker, mercredi soir (19 h 45).
Ce week-end, en allant gagner à Darussafaka (85-64), les Stanbouliotes ont signé leur quatrième victoire de rang dans la Turkish League, où ils sont invaincus et leaders, juste devant Besiktas qui a battu Efes Pilsen (74-65, avec 2 pts d'un certain Brooks Sales).
A Darussafaka, c'est le pivot Letton Kaspars Kambala (15 pts) qui a dominé, bien soutenu par l'ailier Ira Clark (15 pts) et l'arrière Omer Onan (11). Les dix joueurs de Fenerbahce-Ulker ont marqué dans un match plié dès la fin du troisième quart-temps (68-45).
(Source :
http://www.sudouest.com)
" L'Elan équilibre ses comptes "
Quatrième victoire acquise sur un score flateur pour des Palois encore convalescents. Le promu était accrocheur.
Mouais....En regardant les aspects positifs de la soirée, on retiendra que l'Elan présente un bilan équilibré (4 victoires - 4 défaites). Et que ce 3e succès consécutif en Pro A lui permet aussi de donner plus de consistance à la dynamique récemment enclenchée.
Cela ne peut pas faire de mal avant de vivre loin du Palais des Sports, à Istanbul puis Hyères-Toulon, une semaine piégée qui permettra à Britton Johnsen de reprendre momentanément sa place
(1) .
Pour le reste, on doit à la vérité d'écrire que, samedi, face à des Orléanais tout juste promus au plus haut niveau mais déjà roublards à souhait, les Palois ont pendant de longues minutes vu revenir leurs démons du début de saison.
La formation de Philippe Hervé n'avait certes que 30 minutes dans les jambes et n'a pas pu empêcher Pau-Orthez, privé de l'avantage du score pendant 15 tours d'horloge (de la 12e à la 27e minute), de passer finalement la barre des 80 points pour la seconde fois cette année.
Mais seul un amnésique peut avoir oublié que les visiteurs, tout de même pas supérieurement armés, comptèrent jusqu'à 10 points d'avance (36-26) après le quart d'heure de jeu. Gordon Herbert n'a pas aimé, mais alors pas du tout : "
Notre 2e quart-temps a vraiment été très pauvre. Nous étions mauvais au rebond, mauvais en défense. Mau vais partout en fait ! " .
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" Miles : le souffle court "[/center]
Son homologue Philippe Hervé, défait pour la 4e fois de rang, retenait lui que "
Orléans s'est fait harakiri tout seul et il y a aussi eu certains coups de sifflets qui ne m'ont pas beaucoup plu ".
C'est un problème récurrent mais le niveau de l'arbitrage français souffre cruellement de la comparaison avec ce qu'il est permis de voir en Euroligue. Samedi, personne n'en est sorti ni avantagé, ni grandi.
En revanche, c'est bien à partir de la faute technique infligée à Herbert (7e) que l'Elan s'est retrouvé plongé dans le noir, en panne d'inspiration, sans cohérence ni défense, face à une équipe qui a de suite flairé le bon coup à jouer. Un peu de zone, quelques vieilles ficelles et une défense très attentive près du cercle : cela a suffi pour faire déjouer des Béarnais devenus prévisibles et privés de chef d'orchestre.
Aaron Miles, qui s'était déjà déchiré aux tirs contre Barcelone, allait en effet attendre la fin de la première période, atteinte avec une évaluation négative, pour inscrire ses premiers points. Après trois rencontres, le successeur de John Gilchrist tourne à 3,6 passes de moyenne et semble avoir du mal à changer de rythme.
Simple problème d'adaptation à un poste qui nécissite du temps ? Xane d'Almeida ne voit pas autre chose. "
Actuellement dans l'équipe, les niveaux de forme ne sont pas les mêmes pour tous. Certains joueurs viennent d'arriver, c'est difficile ", estime-t-il en englobant aussi Michael Wright dont la cheville blessée en Corée du Sud semble encore l'handicaper.
"
Mais il n'y a pas matière à s'inquiéter plus que cela, poursuit la doublure de Miles.
Après un gros match contre Barcelone, on a eu du mal à s'y mettre. En face, c'était un promu, d'ou notre manque d'agressivité, d'intensité. Mais, à la fin, on a quand même montré que l'Elan était là ".
Pau-Orthez le doit à Mike Bauer, vu à son avantage après une entame difficile même si sa défense n'est pas irréprochable, au volume de jeu déployé par Ricardo Greer et plus encore à son vice-capitaine CC Harrison auteur d'une partie très complète (18 points, 4 rebonds, 3 interceptions, 4 passes).
Mais n'étais-ce pas la moindre des choses ?
(1). Contraint de n'aligner que 4 joueurs extra-communautaire en Pro A, Herbert a privilégié l'état de forme de Bauer. Mais ce règlement ne s'applique pas en Euroligue.
Par ailleurs, Wright, signé pour la saison, doit toutefois se soumettre à une période d'essai qui s'achève dimanche.
(Source : La République des Pyrénées)
Stats du match :
http://www.lnb.fr/?pid=6&game=1973
Classement Pro A :
http://www.lnb.fr/index.php?pid=7
(Source :
http://www.lnb.fr