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Foirest : «On est dans l'urgence»

Laurent Foirest n'est pas du genre à se livrer facilement. En passant de Pau-Orthez à l'Asvel, l'arrière-ailier international a pourtant constitué l'un des transferts sensation de l'intersaison. Avant de débuter le Championnat samedi à Reims, le néo-Villeurbannais a donc accepté de revenir sur son arrivée dans son nouveau club, sur sa nouvelle équipe, qu'il estime «pas encore au point», sur le Mondial au Japon et sa décision d'arrêter l'équipe de France.



« Laurent Foirest, comment se passe votre intégration dans votre nouveau club ?
Cela se passe très bien. Depuis que je suis arrivé à Villeurbanne (NDLR : le 8 septembre dernier), j'ai été pris en charge, tout le monde s'occupe bien de moi. Au niveau extra-basket, il n'y a rien à redire. On est mis dans les meilleures conditions, maintenant à moi de montrer sur le terrain que je vaux toutes ces petites attentions.

Vous avez pris la préparation en cours après le Mondial au Japon. Avez-vous déjà trouvé vos repères dans cette équipe ?
Disons que physiquement ça va. Après, collectivement, c'est vrai qu'il
manque un peu de travail tous ensemble pour arriver au niveau attendu. Il
faut un peu de temps pour cela.

Au vu des derniers matches amicaux (défaites de 21 points contre Strasbourg, de 20 à Chalon), l'équipe ne semble pas encore prête. C'est aussi votre sentiment ?
Je ne pense pas que l'équipe soit au point effectivement. Mais elle démontre
au cours de ces matches de préparation ou des entraînements, qu'elle a
envie. Et c'est le plus important. Il manque du temps car les matches
arrivent rapidement. On est un peu dans l'urgence.

D'autant que vous commencez par deux rencontres en trois jours, samedi à
Reims, puis mardi contre Orléans, en match avancé de la 3e journée...
Oui, mais ça, cela va être le lot de toutes les équipes régulièrement cette
saison. Le mois d'octobre aussi est très chargé (NDLR : l'Asvel affrontera
notamment les Spurs de San Antonio le 5 octobre). Il va falloir faire avec.

Reims puis Orléans, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Notre principale préoccupation, c'est nous. Les adversaires, on s'en
souciera une fois sur le terrain.

Revenons sur votre arrivée à l'Asvel. Pourquoi avoir choisi ce club ?
Parce que dès qu'ils ont su que j'étais en fin de contrat et que je n'allais
pas prolonger à Pau, les dirigeants villeurbannais m'ont sollicité, ont fait
le forcing pour me convaincre de venir en me proposant un bail de deux ans.
L'Asvel est un club qui, de l'extérieur, m'a toujours plu. Vu de
l'intérieur, c'est encore mieux. Je ne suis pas déçu pour le moment.

Vous êtes-vous fixé un objectif personnel cette saison ?
Non, le seul objectif personnel que je me suis fixé, c'est que l'équipe
arrive le plus loin possible dans toutes les compétitions que l'on dispute,
avec une priorité pour le Championnat.

Avec le recul, comment avez-vous vécu le Mondial avec l'équipe de France ?
Très bien. Quand on voit notre classement au final, cinquième place
mondiale, troisième européenne, on ne peut être que satisfait. Cela prouve
que l'équipe de France est en train de progresser, il faut continuer.

Sur un plan personnel, vous n'avez pourtant pas toujours été satisfait de
vos prestations durant cette compétition...
Sincèrement, de mes prestations personnelles, je m'en fous. Cela fait des
années que je ne pense pas à moi et à mes statistiques, mais uniquement à
l'équipe et à ses résultats. Ce n'est pas maintenant que cela va changer.

Votre décision d'arrêter l'équipe de France est-elle définitive ?
Oui. J'ai passé de bons moments chez les Bleus, maintenant il faut que je
passe plus de temps avec la famille. Cela me fait de la peine d'arrêter mais
il y a des choses incontournables dans la vie. La famille en fait partie.»