" L'Elan doit retrouver la flamme "
Quelque peu lâché par ses fans en playoff, l'Elan doit mettre à profit la coupure estivale pour repartir d'un bon pied.
7 400 spectateurs au Palais en playoffs, rien de plus logique lorsqu'il s'agit des matches les plus importants de la saison, des parties couperets que l'équipe offre à ses supporters après 34 matches d'une saison régulière terminée en pole position. Sauf que ce chiffre de 7 400 spectateurs n'est atteint qu'en cumulant les assistances de la belle du quart de finale face à Cholet (2500) et de la demie retour face au Mans (4900), quand dans le même temps, Nancy et Strasbourg affichent complet. le public béarnais , réputé le plus fidèle de Pro A, aurait-il senti le vent tourner ?
Pensait-il que son équipe, si longtemps abonnées aux finales, allait cette fois-ci trébucher avant les fastes de Bercy ?
Que l'effectif rafistolé tout au long de l'hiver n'allait pas survivre à la dynamique mancelle ? Que le spectacle proposé sur le parquet du Palais ne valait pas l'investissement dans un billet ?
Beaucoup de questions, peu de réponses, mais une certitude, l'Elan doit tourner rapidement une page et chercher les raisons de cette seconde saison consécutive sans titre. Obligatoire pour très vite rebondir et surtout redonner envie aux gens de prendre le chemin du Cami-Salié, sous peine de définitivement rentrer dans le rang, car comme le précise Pierre Seillant, "
le titre n'est plus un dû ".
Cherche bonne dynamique
L'hégémonie béarnaise sur la Pro A , si longtemps de rigeur, n'est plus une garantie. Au même titre que Villeurbanne, l'Elan a vu surgir sur ses talons des formations du Mans, Nancy, Strasbourg qui n'ont plus grand chose à envier à Pau, si ce n'est la participation d'au moins un an supplémentaire à l'Euroligue ( oui et peut-être de ses titres, non ?

). En terme de titres, l'Elan est revenu bredouille de ces huit dernières campagnes (Euroligue, Pro A, Coupe et As confondus).
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Il est temps de retrouver une bonne dynamique de club ", évoque Didier Gadou une fois l'échec manceau consommé. "
On joue une demi-finale retour dans un Palais qui n'est pas plein. Nous devons travailler pour retrouver un basket qui plaise aux spectateurs. Peut-être que l'on doit également faire un effort au niveau de la communication envers nos fidèles ", analyse justement le coach.
On ne saura jamais si un Palais comble aurait permis aux Palois de pousser Le Mans à une belle, mais chacun sait qu'une enceinte printanière surchauffé et autrement garnie, est souvent synonyme d'intensité maximale et de victoire à l'arrivée.
Trois ans d'Euroligue, c'est possible
Ce n'est pas un hasard si l'Elan invaincu dans son antre plus de 25 matches de rang contre des équipes tricolores, s'est incliné trois fois lors des cinq derniers matches disputés à Pau (Strasbourg, Cholet, Le Mans). La version définitive de cet Elan 2006 ne faisait plus peur à personne, si ce n'est à ses supporters.
Avec les trois quarts de l'effectif en fin de contrat, les chantiers sont nombreux et il semble évident que les Lorrains de Nancy peuvent donner un sacré coup de main au staff béarnais s'ils ont le bon goût de décrocher le premier titre de leur histoire. Une telle issue empêcherait Le Mans et Strasbourg de ravir à Pau la première place du ranking, synonyme de trois ans garantis en Euroligue. Probable scénario donnerait un tout autre relief à la saison locale malgrè l'absence de brio offerte par le titre.
Avec la descente de la Section Paloise n Pro D2, l'Elan est désormais le porte drapeau du sport béarnais à l'échelon national. A lui de mettre à profit l'été qui vient pour analyser les raisons de ce relatif échec pour revenir plus fort à la rentrée. On a déjà hâte d'y être.
(Source : Le Journal La République des Pyrénées)