Clint Cotis dit C.C Harrison revient sur les parquets après une longue blessure. L'Américain de Pau-Orthez qui a passé cinq ans en Allemagne après une aventure au Heat de Miami et à Saint Quentin en Pro B, s'est confié à Sport24.com. Interview .

C.C Harrison a retrouvé le moral après sa blessure .
Sport24.com : Est-ce que le grand C.C Harrison est de retour après sa blessure ?
C.C.Harrison : ah !…Non, je ne suis pas encore à 100%. Il me faut encore du temps. Je travaille dur pour arriver à mon rythme de croisière.
Sport24.com : Comment avez-vous vécu cette période difficile ?
C.C.Harrison : C'était très difficile. J'ai essayé de supporter l'équipe comme je pouvais, mais ce n'est pas facile de les voir jouer. Il y a eu du positif aussi, cela m'a permis de me reposer un peu. Désormais, j'ai envie de revenir en pleine forme et de tout gagner. Mais il faut être réaliste, il me faudra du temps…
Sport24.com : Lorsque vous êtes arrivé à Pau vous aviez dit : «C’est un challenge excitant qui m'attend». Avec le recul, le challenge a-t-il été si excitant ?
C.C.Harrison : Oui, le challenge est toujours excitant car les dirigeants et les supporters souhaitent obtenir le titre. Cette année a répondu à mes attentes.
Sport24.com : Votre contrat se termine à la fin de cette saison. Serez-vous encore à Pau la saison prochaine ?
C.C.Harrison : J'aimerais, mais il est encore trop tôt pour en parler.
Sport24.com : Vous vous plaisez à Pau ?
C.C.Harrison : Oui, Pau me convient très bien. Puis, pour moi le plus important c'est que ma famille se sente bien. Qu'il y ait une bonne école pour les enfants et que ma femme se plaise.
Sport24.com : Il paraît que vous êtes un chambreur, un farceur, bref le roi de la gaminerie…
C.C.Harrison : Quand tu t'entraînes avec des gars pendant toutes une année, il est normal de tisser des liens. Et il nous arrive de rigoler… Même si nous sommes des professionnels, nous avons besoin de nous détendre de temps en temps.
Sport24.com : Il me semblait que le rigolo à Pau s'était plutôt Brooks Sales…
C.C.Harrison : Oui, Brooks a toujours le mot pour rire. Il va nous manquer. Dans les situations difficiles, il a toujours une phrase pour détendre. Il est important pour le groupe.
Sport24.com : On m'a dit que sur le terrain vous parliez beaucoup à votre adversaire.
C.C.Harrison : Ah !…. S'il faut que je vanne mon adversaire, je le ferais. Mais je ne me souviens pas l'avoir déjà fait.
Sport24.com : À quel âge avez-vous débuté le basket ?
C.C.Harrison : J'ai commencé le basket avec mon grand frère qui était plus âgé de trois ans. Je l'ai toujours suivi et j'ai toujours joué contre des gens plus âgés. Cela reste mes meilleurs souvenirs de gamin .
Sport24.com : Pourquoi le basket et pas le football américain ou le baseball ?
C.C.Harrison : J'ai fait du football américain, mais il y avait un mec très grand et très gros dans ma classe qui m'a dit : «si tu reviens, je te casse la jambe», donc mon aventure dans le football américain s'est arrêtée là.
Sport24.com : Après l'Université (North Carolina), vous avez eu une période difficile.
C.C.Harrison: Je suis allé au Miami Heat, mais cela reste une mauvaise expérience car ils m'ont vite «coupé». Je n'ai pas eu ma chance.
Sport24.com : Vous pensez encore à la NBA ?
C.C.Harrison : Non, c'est terminé depuis longtemps. Désormais quand je rentre aux Etats-Unis c'est pour me reposer et passer de bonnes vacances.
Sport24.com : Vous avez regardé la finale NCAA ?
C.C.Harrison : J'essaie de suivre la NCAA que je préfère à la NBA, mais c'est difficile car les matches passent tard le soir. Trop tard pour moi.
Sport24.com : Vous avez joué avec les Harlem Globe Trotters. Est-ce une bonne expérience ?
C.C.Harrison : Après avoir joué à Miami, j'ai demandé à un agent de me trouver du boulot en Europe. Et j'ai signé aux Harlem Globe Trotters, mais je n'aime pas ce basket spectacle. C'était sympa six mois, où nous avons beaucoup voyagé, où nous sommes allés dans des hôtels luxueux. Mais ce n'était pas fait pour moi.
Sport24.com : Quels souvenirs gardez-vous de vos 5 ans passés en Allemagne ?
C.C.Harrison : C'est ma meilleure expérience. J'ai joué pour un grand coach comme Svetislav Pesic et ensuite avec Gordy (Herbert). Ce sont vraiment de très bons souvenirs. J'ai beaucoup appris et je suis devenu plus mature.
Sport24.com : Après avoir passé 5 ans en Allemagne pouvez-vous me dire une phrase en allemand ?
C.C.Harrison : Ich liebe dich…(Je t'aime). J'arrive à comprendre l'Allemand, mais pas trop à le parler. Juste quelques phrases. Au fait, je ne dis pas «Ich liebe dich» pour vous… (Rire)
Sport24.com : Et en Français…
C.C.Harrison : «Un petit peu» . J'apprends quelques mots.
Sport24.com : Avant Paris et Pau vous avez eu une aventure française, vous avez joué à Saint-Quentin en Pro B.
C.C.Harrison : Cela reste une mauvaise expérience. Le coach souhaitait un intérieur et donc il ne m'a pas gardé…
Sport24.com : Ironie du sort maintenant vous jouez dans l'un des meilleurs clubs français. Les dirigeants de Saint-Quentin peuvent se mordre les doigts…
C.C.Harrison : Non, je n'étais pas le même joueur. Pour moi, cela a été une motivation supplémentaire.
Sport24.com : D'où vient votre prénom Clint Cotis…
C.C.Harrison : (Rire) Je ne sais pas. Aujourd'hui encore je me demande comment il a pu arriver là… J'en veux toujours à ma mère et à ma grand-mère.
Sport24.com : Vous vous êtes fait beaucoup chambrer étant petit ?
C.C.Harrison : Non, j'ai de la chance car d'où je viens il y avait beaucoup de noms bizarres. Puis comme j'étais assez populaire en jouant au basket, les gens n'osaient pas trop. La popularité m'a beaucoup aidé là-dessus (Rire).
Sport24.com : Vos deux enfants jouent-ils au basket ?
C.C.Harrison : Non, ils essayent plusieurs sports. Je ne souhaite pas leur mettre la pression, mais je pense que mon fils va aimer le basket. J'ai un garçon de huit ans et une fille de trois ans.
Sport24.com : Si votre garçon à huit ans…À qui disiez-vous «Ich liebe dich» en Allemagne ?
C.C.Harrison : (Rire) Justement, c'est mon fils qui me l'a appris car, à l'école, il apprenait l'Allemand.
(Source : http://www.sport24.com)