A l’aube du dernier sprint Pierre Seillant dresse un
bilan rassurant sur la situation de l’Elan. Et six thèmes, il évoque les dossiers chauds.
EUROLIGUE, Le BiLAN:
"Franchement, le bilan-n’est pas mauvais. il est conforme à ce que l’on pouvait espérer avec les blessés. On a été en course jusqu’à la 13e journée incluse. C’est honorable sachant que notre saison européenne s’est "arrêtée" à Madrid le 4 janvier avec la blessure d’Harrison. On a fait le maximum avec l’effectif en place. Sans Harrison et avec un Foirest qui n’a, en tout et pour tout, joué que 14 minutes, il nous manquait nos deux ailiers titulaires théoriques ! Avec une équipe amoindrie, on n’a jamais été ridicules. Strasbourg, par Eric Girard, avait claironné qu’ils visaient le Top 16. Résultat, ils terminent avec une victoire de moins que nous.
Nous, dans cette compétition,on sait pourquoi on ne peut pas aller plus haut: c’est la force écononique qui in-
duit la force sportive. On essaiera de revenir l’an prochain. on aura Au pire, nous serons en ULEB Cup. La seule différence entre les deux compétitions ce sont les droits télés que l’on touche en Euroligue, environ 600 000 euros. Au niveau sportif, l’ULEB est à peine moins relevée. Gagner plus de matches à la maison peut flatter le public.’
LE CHAMPIONNAT
"J’estime que les gens qui nous aiment et qui nous suivent, sont un peu injustes
avec le club et son staff. Il y a deux ans, on nous reprochait de gagner trop facilement, et l’an dernier de perdre trop souvent. Cette saison, alors que Le Mans compte déjà quatre défaites à domicile, nous, nous sommes la seule équipe encore invaincue à domicile avec l’ASVEL".Une invicivilité qui dure depuis janvier 2005.
Depuis trois semaines, nos résultats sont moins bons, mais il nous manque trois joueurs majeurs (D’almeida, Harrison et Thierry Gadou) alors que Laurent Foirest est loin de son meilleur niveau et que Rupert est en demi-teinte. Dans ces conditions, être toujours premiers du championnat, est une belle performance. Il faut savoir que Harrison et Foirest, non seulement n’ont jamais joué ensemble, mais ils ne se sont jamais entraînés ensemble! Quel club pourrait se passer de ses deux ailiers titulaires et être premier du championnat?’
LE CAS ALVIN SIMS
‘Quand Harrison se blesse, II est évident que l’on aurait souhaité le remplacer, par un joueur de gros calibre. C’était impossible, où champions, alors beaucoup trop cher pour le club car les éventuels candidats ne voulaient pas s'engager seulement pour deux mois mais jusqu'à la fin de la saison. Alors Sims est arrivé, hors de forme.
Il a été utilisé comme simple rotation. Avec le retour de C.C, il va quitter le club dans les prochains jours.DEPART DE TJ LUX
« TJ est un très bon joueur, mais dans les gros matches de championnat ou d’Euroligue, il n’a pas répondu présent physiquement.
Statistiquement il était en dessous(1). Il nous fallait un joueur qui prend de la place dans la raquette, ce que ne ait pas Lux. Le choix de se separer a été cornélien mais effectué de façon collegiale. Fuller devrait donner sa pleine mesure dans les semaines qui viennent. L’avenir nous dira si on a eu tort ou raison." 
FIN DE SAISON
« J’ai l’impression que l’on nous pardonne rien. Que tout le monde sache qu’il n’y a pas péril en la demeure. Il faut nous apporter un peu de credit. Je crois que le passé prouve que l’on s’est rarement trompé. Depuis le premier titre de champion en 86, huit de plus sont venus s’ajouter. Cette année, en 2006, si nous sommes champions, on aura glané un titre sur deux depuis 20 ans ! L’objectif est d’abord de terminer dans les deux premiers. On reçoit à sept reprises sur les treize derniers matches. Le premier de la saison régulière terminera à huit ou neufs defaites. La Coupe de France est un objectif. Le tirage qui nous offre Villeurbanne en 16ème n’est pas simple, mais il faut passer ce tour et aller le plus loin possible. Les joueurs connaissent les objectifs du club. Vont-ils répondre présent? Wait and see...
L’AVENIR DE SEILLANT
«Je ne dis pas que les pépins me stimulent mais depuis 39 ans que je suis à la tête du club, je suis devenu plus philosophe. J’ai encore la santé et très envie de continuer. L’Elan peut encore compter sur moi. En 1988, j’avais dit à André Labarrère que je resterai aux commandes tant qu’il serait maire. Apparement, j’ai de la marge (rires)."
(1) Moyennes de Lux en Euroligue 8,4 points et 4,9 rebonds. Moyennes de Lux en Pro-A face aux gros (Asvel, Le Mans, Strasbourg, Nancy et Gravelines): 6,8 points et 4,4 rebonds.
