pascal64lons a écrit :
Qui a été incapable de stopper l'hémoragie? Le coach ou les joueurs sur le terrain?
Pour répondre à ta question... les joueurs et le coach.
L'une des caractéristiques du Basket par rapport aux autres sports collectifs de donner au coach une palette d'outils lui permettant d'avoir un rôle capital dans le déroulement du jeu. Dans un sport comme le foot, tu as ton onze de départ, un système de jeu qui évolue rarement sur un match et la possibilité de faire quelques ajustements par le changement de quelques joueurs. Dans le cas du basket, tu peux depuis le bord de la touche influer à n'importe quel moment sur le jeu par des changements de défense, l'annonce d'un système, le changement d'un joueur ou la prise de temps mort. Et je peux te le dire, avoir ce rôle, c'est franchement génial (même si des fois, on a beau faire, les choix que l'on fait nous retombent sur la g...).
Et c'est pour cela que lorsque je vois un coach ne pas essayer d'influer sur le cours d'un match (j'en reviens au second quart-temps de l'Ulker), cela me fout en rogne. Attention, je dis bien 'influer' car quoi que fasse un coach, le dernier mot reste aux joueurs.
D'autre part, un coach a le devoir de tenter toutes solutions possibles pour maitriser un match. Par contre, il doit aussi savoir tirer les leçons de ce qui a marché et de ce qui n'a pas marché. Je vais prendre l'exemple de la défense de zone tentée en dernier quart-temps contre Madrid. On est mené d'une dizaine de points et, je suis d'accord, il faut tenter quelques chose; donc zone (alors que soit dit en passant, le problème ne venait pas de la défense mais de l'attaque). Sur cette séquence, on prend l'eau parce qu'on est incapable de tenir le rebond défensif; il me semble que sur 5 actions, il y en a au moins 3 qui se terminent sur un panier après un rebond offensif.
Cela a été tenté, cela n'a pas eu de résultats positifs mais ce n'est pas criticable. Par contre, quand une semaine plus tard, on repasse en zone (alors que c'est en attaque qu'il y a toujours un problème) et que l'on se retrouve de nouveau à se faire bouffer au rebond, cela me fout encore en rogne.
Autre point qui me met en rogne, c'est notre système d'attaque qui, pour moi, ne met pas assez l'accent sur l'aggressivité offensive systématique que doit avoir le porteur du ballon. Mon impression est que le jeu mis en place est basé sur le principe de la passe après démarquage d'un joueur sans ballon alors qu'il me semble qu'aujourd'hui le jeu d'attaque est plus orienté sur fixation par le porteur du ballon puis passe sur joueur démarqué.
Pour finir, je pense que Didier (et son staff...) manque encore d'expérience en tant que coach mais que chaque minute qu'il passe sur le banc est une minute de plus pour sa formation. Il suffit de l'accepter (même si parfois ça me fout en rogne...).
