Pour débuter, si vous avez raté l'intervention de Claude Bergeaud dans La République et L'Eclair du 20 Avril 2010, la voici:

Claude Bergeaud quitte l'Elan Béarnais "Je ne regretterai jamais rien"
En juin 2008, Claude Bergeaud prenait la direction d'un club toujours en Pro-A mais aux portes du dépôt de bilan. Un peu moins de deux ans plus tard, et à la surprise générale, il quitte le vaisseau palois après avoir vécu toutes les émotions de l'arc -en-ciel. D'abord les pires avec une saison sportive 2009 catastrophique, conclue par une implacable relégation. Enfin, les plus douces, parfois euphorisantes, avec la remise à flot financière et une remontée immédiate.
Pourquoi quitter le club au moment où tous les clignotants virent au vert ?
Il n'y a pas un élément catalyseur qui préside à ma décision. C'est un ensemble de raisons personnelles. Voilà, je suis amené à prendre du recul. Je ne me suis jamais posé la question de savoir si je serai parti si le club ne montait pas en Pro-A.
Les critiques, parfois virulentes à votre égard, notamment l'an dernier, ont-elles influé sur votre choix ?
Depuis 22 ans que je suis dans le sport pro, j'ai appris à ne plus me formaliser avec les critiques.
Votre départ peut-il avoir une incidence sur la politique future du club ?
L'Elan va continuer dans la voie tracée avec des valeurs qui sont toujours les mêmes, ça ne fait aucun doute. Le fonctionnement actuel va perdurer.
Que retiendrez-vous de ces deux années de travail essentiellement de « bureau » ?
Que la pression sportive est supérieure à la pression économique. J'ai aussi vécu de vrais moments de plaisir avec les joueurs et le staff.
Le terrain vous manque-t-il ?
Aujourd'hui, je n'ai pas la force de revenir sur un banc.
Ne craignez-vous pas de ressentir un grand vide ?
Je ne sais pas. Pendant deux ans, le stress est devenu un moteur. Avec le temps, ça peut devenir un équilibre. Demain ? On verra bien... Ce que je sais, c'est que je ne regretterai jamais rien, aucun de mes choix.
Comment avez-vous vécu le dernier match, celui de la montée, l'ultime dans votre fonction de directeur général ?
Avec beaucoup d'émotions et la grande satisfaction de voir 7200 spectateurs le sourire aux lèvres, heureux.
Un scénario inespéré quelques mois plus tôt ?
Ce fut effectivement plus facile que prévu. Après le revers à Limoges, le travail de sape a payé. La stabilité émotionnelle de ce groupe, la confiance qui l'habite, sont les clés de sa réussite. Je n'ai jamais vu un rictus d'abattement, un signe d'affolement sur les visages. Les règles de vie et de jeu ont été claires et appliquées. Didier Dobbels est totalement responsable de cet état d'esprit, de cette sérénité contagieuse.
Le titre de champion de Pro-B devient-il accessoire ?
- Non, au contraire ! Aujourd'hui, tout le monde veut parler d'avenir mais l'avenir c'est le présent organisé. Un titre c'est un socle pour la Pro-A. Pour un noyau dur appelé à poursuivre l'aventure l'an prochain, un sacre est l'aboutissement d'une expérience terminale.
Jean Fauret.
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Après l'euphorie de la remontée, Sud-Ouest se penche lui sur la suite et fait le point:

Elan béarnais : La montée, à quel prix ?
Victorieux de Charleville, vendredi, l'Élan Béarnais va remonter en Pro A et souhaite regonfler son budget. La mairie et la communauté d'agglo suivront-elles ? Le point.
Environ 7 500 spectateurs ont acclamé debout la victoire de l'Élan Béarnais Pau-Lacq-Orthez sur Charleville, au Palais des sports de Pau, vendredi soir, sur le score sans appel de 94 à 64. Une victoire éclatante, synonyme de remontée en Pro A pour un club de basket professionnel habitué, depuis trente ans, aux plus prestigieux parquets européens. La fête sportive était belle. La communion avec le public magnifique. Mais déjà se posent les questions de fond(s).
Notamment : qui va payer pour permettre à l'Élan de retrouver durablement son rang ? Dans notre édition de vendredi, le président Gadou n'a pas fait mystère de son souhait de voir grossir de 20 % le budget du club, « afin de le porter de 830 000 euros à 1 million ». Il s'agirait de retrouver au moins le budget de la saison 2008-2009, la dernière accomplie en Pro A.
L'agglo de Pau à 1,12 million
À l'époque, l'aide (subventions, achats d'espaces publicitaires, partenariats…) de la mairie de Pau atteignait encore les 800 000 euros et même 1,9 million d'euros en comptant ce qui transite par la communauté d'agglomération.
L'aide de l'agglo est restée la même à 1,12 million d'euros, pour la saison en cours et malgré la relégation. En revanche, celle de la Ville de Pau a chuté à 276 155 euros dans un contexte polémique marqué qui explique peut-être les sifflets d'une partie du public qui ont accueilli la députée-maire en fin de match, à l'heure de prendre la parole pour se réjouir de la remontée. Bien que, pour Martine Lignières-Cassou et son équipe de gauche, il s'agissait moins de sanctionner le club en réduisant l'aide publique que de repartir sur d'autres bases financières, avec contrats d'objectifs à la clé et engagement à s'inscrire davantage dans la vie locale. La remontée de l'Élan fait fatalement rebondir le débat, aujourd'hui.
En tout cas, du côté des oppositions municipales. L'ancien maire Yves Urieta (Gauche moderne) se montre très ferme. « Oui, il faut revoir notre aide à la hausse. Dans des proportions raisonnables, bien sûr. Mais avoir un club dans l'élite, c'est un moyen de communication extraordinaire pour Pau ! Dans le contexte économique difficile que l'on vit, on en a besoin. » Colistier de François Bayrou, Jean-Louis Péres applaudit à son tour la « très bonne nouvelle pour l'équipe et pour Pau. Maintenant, il faut rouvrir le dossier du financement, oui. Pas sans conditions, bien entendu. Je n'évoquerai pas de montant, mais il faut désormais s'engager sur une révision à la hausse. »
Lignières-Cassou réservée
La maire de Pau et présidente de la communauté d'agglo paloise se montre plus réservée. « Une subvention, ce n'est ni une récompense, ni une punition ! Par ailleurs, quels moyens supplémentaires peut trouver l'Élan auprès de ses partenaires privés ? » D'autre part, « la convention qui nous lie à l'Élan depuis cette saison ne se cantonne pas au projet sportif, elle prévoit également une implication citoyenne locale renforcée, ainsi qu'un certain suivi budgétaire. Alors je vais recevoir les dirigeants du club dans quelques jours, et on va discuter. »
Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques prévoit, pour sa part, une aide d'environ 180 000 euros. Mais là encore, il reste du temps pour en parler. Un titre de champion de France aiderait peut-être…
A. B.
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Dans L'Equipe:

PAU RETROUVE L'ELITE
Grâce à sa victoire sur Charleville (94-64), la douzième consécutive, vendredi lors de la 30e journée, Pau-Lacq-Orthez a mathématiquement assuré sa remontée en Pro A. Les Béarnais comptent en effet sept points d'avance sur Limoges (-1 m.) au classement et ne peuvent plus être rattrapés à la première place de la saison régulière. Or, selon le règlement, le leader de cette première phase est autorisé à remonter directement, sans avoir besoin de gagner le titre. Le vainqueur justement des play-offs, ou le finaliste en cas de sacre de l'Elan, l'accompagnera la saison prochaine dans l'élite.
Un an seulement après sa relégation, Pau retrouve donc son standing passé. Forte de 26 victoires, l'équipe de Didier Dobbels n'a pour l'instant perdu que quatre fois en Pro B. Un résultat d'ensemble qui récompense le travail de tout un club, de toute une ville, de toute une région qui souhaitaient absolument remonter à l'échelon supérieur après 34 ans de présence sans interruption.
BERAL REVIENT AUX AFFAIRES
Jusqu'alors président de Pau-Orthez, Didier Gadou devrait succéder à Claude Bergeaud au poste de directeur général le 1er juillet prochain. Par un jeu de chaise musicale décidé lors du conseil d'administration de lundi, Alain Béral redevient président du club, promu vendredi en Pro A, un poste qu'il a déjà occupé par le passé, de 2003 à 2008.
Didier Gadou, 44 ans, a indiqué dans un communiqué que s'est procuré l'AFP, que «ces choix constituent une réelle marque de stabilité concernant la politique mise en place par le club et reflète notre volonté commune d'évolution dans la continuité». Son futur organigramme annoncé, l'objectif de l'Elan demeure désormais le titre de champion de France de Pro B. (Avec AFP)
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Sport 24 revient sur la modification de l'organigramme du club:

GADOU SUCCEDE A GADOU
L’organigramme de l’Elan Béarnais a été quelque peu modifié en vue de la saison prochaine, durant laquelle le club évoluera en Pro A.
A l'issue du conseil d'administration du lundi 19 avril, les dirigeants palois indiquent dans un communiqué que «M. Alain Béral serait le nouveau Président de l'Elan Béarnais Paul-Lacq-Orthez en remplacement de M. Didier Gadou, ce dernier étant désigné successeur de M. Claude Bergeaud au poste de Directeur Général et ce, à compter du 01 juillet prochain.» Assuré de monter en Pro A depuis vendredi dernier, l’Elan Béarnais vise désormais le titre de champion de Pro B. Malgré ces modifications au sommet, Didier Gadou estime que le club a fait le choix de la stabilité : «Ces choix constituent une réelle marque de stabilité concernant la politique mise en place par le club et reflète notre volonté commune d'évolution dans la continuité.»
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Bien évidement le site officiel de L'Elan communique également sur ce changement à la tête du club:

Communiqué
A l'issue du conseil d'administration qui s'est tenu ce lundi 19 avril en fin d'après-midi au Palais des Sports de Pau, les dirigeants palois ont annoncé que 'M. Alain Béral serait le nouveau Président de l'Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez en remplacement de M. Didier Gadou, ce dernier étant désigné successeur de M. Claude Bergeaud au poste de Directeur Général et ce, à compter du 01 juillet prochain."
Malgré ces modifications au sommet de l'organigramme de l'Elan Béarnais, qui dispose de son ticket pour la Pro A officiellement depuis vendredi dernier, les administrateurs du club ont, par ce communiqué, mis en lumière leur décision de jouer la carte de la stabilité. C'est d'ailleurs sur ce point que Didier Gadou a souhaité rebondir dès la fin du Conseil d'Administration : "Ces choix constituent une réelle marque de stabilité concernant la politique mise en place par le club et reflète notre volonté commune d'évolution dans la continuité."
A l'instar de Didier Gadou ou d'Alain Béral, tous les représentants du club vert et blanc ont tenu à préciser que la saison ne s'était pas arrêtée vendredi soir. Il reste un titre de champion de France Pro B à disputer et tous les regards sont désormais tournés vers ce nouvel objectif.
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