Les compte-rendus de nos journaux locaux :
DNA a écrit :
DNA du 30 novembre 2008
Basket-ball / La SIG s'impose sans convaincre face à Pau-Orthez (85-74)
Laborieux...
A l'issue d'une partie qui n'aura sûrement pas contribué à la promotion du basket, la SIG a logiquement battu, hier soir, la faible mais vaillante lanterne rouge paloise (85-74). Long à se dessiner, le succès strasbourgeois a été contesté jusqu'au bout par les « minots » béarnais.
Il n'y a pas eu de miracle. Hier soir, au Rhenus, l'ombre de l'Élan d'antan a concédé sa neuvième défaite de la saison en autant de journées. Mais Pau-Lacq-Orthez, habitué aux roustes depuis le début de l'exercice, a bien mieux résisté qu'à l'accoutumée. Ça ne consolera personne en Béarn, mais la chose est évidemment encourageante pour ceux qui ont été mandatés afin de redresser la barre.
Laurent Mopsus ne s'y est d'ailleurs pas trompé, affichant une ostensible satisfaction à l'issue des débats. « C'est la première fois qu'on termine avec plus de passes décisives que de balles perdues. C'est la première fois aussi qu'on est en droit d'y croire. Alors certes, avec seulement 18 entraînements en commun, on n'a pas de marge de manoeuvre. Mais échouer de si peu est porteur d'espoirs ».
Pas question de bomber le torse après ce succès dans l'ordre des choses
Dans le camp strasbourgeois, la retenue était de mise à l'heure des commentaires. Pas question de pavoiser de manière disproportionnée ou de bomber le torse après ce succès dans l'ordre des choses contre la lanterne rouge, ce Pau de terre, ex-colosse aux pieds désormais d'argile. « Des fois, on perd des matches où l'on fait davantage de spectacle. Ce soir (hier), on ne va pas dire qu'on est heureux ou content, mais juste satisfait d'avoir gagné... », indique Fred Sarre.
Pour la manière, il faudra effectivement repasser. La SIG s'est montrée empruntée face à une équipe qui, dans sa configuration actuelle et hormis quelques inspirations sporadiques d'Heurtel et du gros chantier abattu par Vaty (20 points, 14 rebonds), est tout de même d'une faiblesse infinie.
Le public aura ainsi vu des joueurs se dribbler sur le mollet, d'autres encore dévier le shoot d'un coéquipier lors des 20 minutes initiales. Laurent Mopsus pouvait d'ailleurs regretter cette première période. « On rate beaucoup trop de choses faciles en attaque. On ne peut pas se permettre ces erreurs de jeunesse ».
Mais les oursons palois ont beau avoir les griffes élimées, ils ont refusé de n'être que des bêtes de cirque. Et ils se sont accrochés. « Ce sont de bons gamins en face. Ils avaient été super cadrés, stratégiquement et tactiquement pour ce match et ont été plutôt consistants et batailleurs », relève d'ailleurs spontanément Frédéric Sarre.
«On n'étire pas autant la défense qu'il le faudrait»
La mixité des défenses proposées par les Béarnais a contribué à gêner les Strasbourgeois, sur le reculoir en seconde période. « Parfois, on est dans l'interrogation. On se demande ce qu'ils nous font ou ce qu'ils vont nous faire... ».
Abandonnant trop de rebonds offensifs à son adversaire (13), égarant pléthore de ballons (16 contre 11 seulement pour l'Élan), la SIG a, enfin, dilapidé un nombre conséquent d'occasions d'« enfoncer le clou ». L'absence de Sacha Giffa a sûrement pesé dans la balance. « Le poste quatre est important dans mon dispositif, admet Frédéric Sarre. Rob a été bon au combat, bon au rebond, mais offensivement, on n'étire pas autant la défense qu'il le faudrait ».
Poussés dans leurs derniers retranchements
Poussés dans leurs derniers retranchements, les Strasbourgeois ont heureusement plié le match sur quatre réussites primées en autant de tentatives dans le dernier quart-temps, dont trois pour le seul Derrick Obasohan. « J'ai juste essayé de jouer mon jeu et d'aider mon équipe du mieux possible », lâche l'ailier nigérian, regrettant au passage « ces sautes de concentration » quand son équipe pouvait prendre le large.
De cette soirée qui a bien failli s'avérer piégeuse, Fred Sarre n'entend donc retenir qu'une seule chose : la victoire. « Ce n'était pas un match exceptionnel, conclut le coach, mais on l'a gagné. Nancy (défait à Rouen ndlr) aurait sûrement aimé pouvoir dire la même chose ». Pau, toujours scotché en queue de tableau, aussi.
Régis Schneider
DNA a écrit :LE FILM DU MATCH
SIG 85 - PAU 74
Rhenus Sport. - 5000 spectateurs. Arbitres : MM. Bichon, Bretagne et Mme Julien. Quart-temps : 23-16, 20-13 (mi-temps : 43-29), 19-27 (62-56), 23-18 (85-74).
L'entame est d'une rare indigence de part et d'autre. Antoine Mendy ouvre la marque (0-2, 1ere) pour l'unique avantage béarnais dans ce match. Les Palois forcent en périphérie - 0/7 à 6,25 m en 5' - et la SIG, sans être transcendante, semble devoir prendre ses aises (10-4, 6e'). Un bon passage d'Horton (13-11, 8e'), bientôt lesté de sa 3e faute, est annihilé par dix points à suivre de Rush (23-13, 10e').
Fin du 1er quart : 23-16.
La 3e passe décisive d'Allen est pour Obasohan, qui ne faillit pas derrière l'arc (26-16, 11e'). Empruntés, embarqués dans un faux rythme, les Strasbourgeois, privés de Giffa, ne parviennent toutefois pas à ôter tout suspense au match, comme leur standing supposé et celui de leurs hôtes le voudrait (30-21, 15e'). Raposo, à peine revenu en jeu, écope de sa 3e faute, histoire de compliquer un peu plus la tâche de l'Élan, repoussé à 16 longueurs (39-23, 18e') après une réussite de Simon. Vaty (6 fautes provoquées, 6/6 aux lancers) est bien seul...
Mi-temps : 43-29.
Les Palois reviennent à dix longueurs grâce à Raposo et Vaty (49-39, 24e'). Fred Sarre ne goûte pas la plaisanterie et prend un temps-mort. Mais Vaty insiste : panier et lancer bonus pour le pivot béarnais (49-43, 24e'). Le match hésite entre l'ennui et le quelconque. La SIG reste près de 7' sans inscrire le moindre panier, ne progresse qu'à coup de lancers et Pau est toujours accroché aux basques alsaciennes après deux paniers primés d'Horton et Heurtel (60-56, 30e').
Fin du 3e quart : 62-56.
Essart et Obasohan, par deux fois, font parler la poudre à trois points et redonnent à la marque des allures plus flatteuses (74-60, 35e'). A défaut d'être géniale, la jeunesse paloise est vaillante et s'emploie, à l'image d'Heurtel, à contester jusqu'au bout le verdict (78-72, 39e'). La SIG gagne un match qu'elle ne devait pas perdre. Pour la manière, il faudra repasser...
Fin du match : 85-74.
R. Sch.
L'Alsace a écrit :
L'Alsace du 30 novembre 2008
Basket-ball : la SIG fait le minimum
Les Strasbourgeois, qui se sont imposés hier (85-74) face à une courageuse équipe de Pau-Lacq-Orthez (85-74), ont encore une fois éprouvé les pires difficultés à plier le match.
Comme prévu, la SIG a gagné et c’est bien le plus important. Mais, dans un match compliqué, les basketteurs strasbourgeois ont bataillé jusqu’au bout pour prendre la mesure de la lanterne rouge du championnat. « Il fallait s’attendre à ce genre de match face à une équipe qui n’avait rien à perdre » explique Frédéric Sarre. La victoire permet à la SIG de se maintenir dans la partie haute du classement. « Il n’y a pas eu de fluidité dans notre jeu, mais l’important était de se mettre le match dans la poche » poursuit l’entraîneur alsacien. Côté palois, Laurent Mopsus, le coach, regrette surtout une entame de match ratée : « On rate trop de paniers faciles en début de match. Face à Strasbourg, on ne peut se permettre de faire de telles erreurs. Je suis content de la performance de mes joueurs mais je crois que la victoire strasbourgeoise est logique ».
Malgré une entame de match à son avantage, Strasbourg n’inscrit ses premiers points qu’après deux minutes de jeu sur un panier primé de son pivot US David Simon (3-2). Les Strasbourgeois font alors la course en tête sans se détacher malgré un bon Brion Rush, auteur de 14 points lors de ses dix premières minutes (23-16). Dans le deuxième quart-temps, Strasbourg accélère enfin sous l’impulsion de Derrick Obasohan qui plante deux paniers longue distance coup sur coup (17e, 35-23). En déroulant tranquillement son jeu, la SIG atteint la mi-temps avec un matelas confortable de 14 points (43-29). Sans être dans un grand jour, les Strasbourgeois profitent surtout de la grande maladresse des visiteurs aux tirs (9/33 à 27 % de réussite).
Mais à la reprise, l’Élan Béarnais revient sur le parquet avec de bien meilleures intentions. En moins de quatre minutes, les Palois infligent un 14-6 à des Alsaciens dépassés (49-43). En un quart-temps, la lanterne rouge va d’ailleurs inscrire presque autant de point (27) que lors de la première mi-temps (29) ! « Encore une fois, notre troisième quarts-temps est laborieux. Comme d’habitude, on rate l’occasion de se mettre à l’aise pour finir le match plus tranquillement » explique Frédéric Sarre.
De fait, à l’entame de la dernière période, les Bas-Rhinois ne possèdent plus que six points d’avance malgré un David Simon très présent dans la raquette (62-56). Pau met la pression mais Derrick Obasohan inscrit 11 points dont trois shoots primés dans ce dernier quart-temps, qui permettent aux Strasbourgeois de reprendre le large (37e, 76-63). « En fin de match, j’ai essayé de porter l’équipe en jouant comme je sais le faire » souligne Obasohan. « Même si je ne peux pas dire que je suis content de notre performance ce soir, je suis quand même satisfait d’avoir remporté ce match » souffle le coach. La victoire, c’était vraiment la moindre des choses.
Olivier Arnal