http://www.sudouest.com/bearn/sports.html?L=0 a écrit :
C'était écrit. Fantomatique depuis le début de la saison, Hiram Fuller disparaîtra totalement de l'effectif palois demain soir, après le match contre Vichy (20 heures au Palais des sports). Après un mois passé à tenter de relancer le pivot américain, le staff palois a jeté l'éponge. « On a tout essayé mais il n'y a que la moitié d'Hiram qui est avec nous. Son corps est là, pas sa tête », déplore Claude Bergeaud, le directeur général palois.
Taciturne et auteur de matchs erratiques (6 pts à 38 % de réussite et 4 rebonds en 18 minutes de moyenne) le Fuller de 2008-2009 n'est qu'une pâle copie du pivot explosif et du garçon enthousiaste que Pau découvrit, en 2004-2005. Les raisons ? Elles sont d'ordre personnel : la disparition de son père en janvier dernier et le décès tragique de son neveu, cet été, l'ont profondément marqué. « Il était très préoccupé depuis son arrivée à Pau en août et son investissement était intermittent. Mercredi matin, avec Paul Henderson, il a fait un entraînement individuel de niveau NBA, mais le soir, il n'était plus là », argumente Bergeaud au sujet de son pivot qu'il sait « encore capable de tout péter contre Vichy ».
Pas de rookie.
Un ultime sursaut, une fulgurance inattendue pourraient-ils inverser la décision ? Non. « Hiram lui-même a demandé à partir », assure l'Ariégeois, qui travaille depuis quelques temps déjà sur un plan B. Un nouveau joueur qui ne sera pas un pivot. « On s'oriente vers un no4 bon tireur pour faire glisser Joshn Duncan au pivot derrière Ludovic Vaty, détaille Bergeaud. Josh sort de Xavier, qui est une fac réputée pour sa dureté défensive. Il sait jouer des manivelles, il l'a montré contre Eric Campbell à Villeurbanne. S'il peut faire moitié-moitié à l'intérieur et au pivot, ça peut être intéressant ».
Pour suppléer Fuller numériquement, l'Elan s'est vu proposer les services de Britton Johnsen... et de quelques rookies. « Johnsen, on n'a pas donné suite et les rookies, on veut éviter de replonger là-dedans », confie Bergeaud, échaudé par l'expérience JamesOn Curry. « Regardez Williams à Dijon : c'était le meilleur marqueur de la NCAA ces deux dernières saisons et il ne met pas un shoot. Antonio Graves, à son arrivée à Pau, personne ne le connaissait et il explose. Les jeunes de 22-23 ans qui sortent de NCAA, c'est trop aléatoire ».
Le staff palois a donc orienté ses recherches vers un joueur plus expérimenté. « Un gars qui a déjà joué au basket dans un vrai championnat », glisse Bergeaud. La saison dernière, l'Elan avait un temps étudié le profil de Benett Davison (33 ans, 2,03 m), intérieur américain passé par Milan, Bologne et Rethymno (Grèce) ces deux dernières années. Il pourrait correspondre au profil recherché. Une certitude : les Palois, qui auront grillé leur troisième joker, n'ont plus droit à l'erreur.
Auteur : Marc Duthu